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Vers un quinquennat 2022-2027 sous le signe de l’austérité







9 Avril 2021

Les dépenses liées à la crise sanitaire et la crise économique se chiffrent, en France, à plusieurs dizaines de milliards d’euros. Une « dette Covid » qui fait débat, certains appelant à son effacement pur et simple. Mais ce n’est pas l’avis du gouvernement qui, au contraire, a dévoilé un plan d’austérité pour le quinquennat 2022-2027.


Refaire tomber le déficit sous la barre des 3% en 2027

Le rapport que le ministère de l’Economie et des Finances a rendu au Haut conseil des finances publiques (HCFP) le 8 avril 2021 dévoile la première feuille de route pour les dépenses publiques pour le prochain quinquennat, dont on ne sait pas encore qui en sera le Président. L’objectif affiché est toutefois très clair : retrouver un niveau de déficit conforme avec le Pacte de stabilité qui lie les membres de l’Union européenne et qui fixe à 3% du PIB le déficit maximal autorisé. Bercy veut même aller plus loin en visant 2,7% de déficit à l’horizon de 2027.

L’autre objectif est bien évidemment de baisser la dette publique, qui a explosé en 2020 du fait des mesures annoncées, des aides aux entreprises ou encore du chômage partiel. Le déficit, qui a atteint 115,7% en 2020, devrait continuer d’augmenter jusqu’en 2025, selon les prévisions de Bercy, lorsqu’il sera de 118,3%. Puis, la lente décrue devrait être entamée, avec un déficit prévisionnel de 117,7% en 2027.

Une forte baisse des dépenses publiques

Pour réussir ce pari, que Bercy juge « ambitieux », le gouvernement n’a pas d’autres solutions que de baisser sensiblement la dépense publique. Le rapport annonce donc des « efforts importants » à faire, d’autant plus que le gouvernement français a maintes fois déclaré qu’il n’augmenterait pas les impôts, contrairement à ce que recommande le FMI et à ce qu’on déjà annoncé d’autres pays.

Des coupes budgétaires sont donc à prévoir pour le quinquennat 2022-2027, auxquelles devraient s’ajouter des réformes structurelles. Notamment la réforme de l’Assurance chômage, qui débute en 2021 et devrait progressivement s’étendre, mais également la réforme des retraites, mise en pause pour cause de Covid-19 mais toujours dans les cartons du gouvernement.