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Bridgestone : le site de Béthune fermera ses portes







12 Novembre 2020

Le coup est dur pour les salariés de Bridgestone France : la direction a refusé le plan de sauvetage de l’usine de Béthune, selon les annonces du gouvernement du jeudi 12 novembre 2020. Des centaines d’emplois seront supprimés… et pour le gouvernement il s’agit d’un échec cuisant alors que la réindustrialisation de la France est son cheval de bataille depuis des mois.


Le gouvernement annonce la fermeture du site de Béthune

Pixabay/MichaelGaida
Pixabay/MichaelGaida
Une nouvelle réunion entre le gouvernement, la direction de Bridgestone et les syndicats avait lieu jeudi 12 novembre 2020 avec pour objectif de trouver un accord pour sauvegarder le site industriel de Béthune, dans le Nord, menacé de fermeture. Finalement, après plusieurs heures, le couperet est tombé. Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, a annoncé que la direction du groupe avait « fermé la porte » au plan de sauvegarde de l'entreprise. 

Pour le gouvernement, c ‘est un échec : Bruno Le Maire, après l’annonce de la fermeture du site, avait déclaré qu’il aurait tout fait pour sauvegarder le site. Pour ce faire, un plan de sauvegarde a été présenté à la direction de Bridgestone qui, s’il n’empêchait pas la suppression de plusieurs centaines d’emplois, permettait d’en sauver plus de la moitié. Mais la direction du producteur de pneus a refusé.

Plus de 850 emplois supprimés

La fermeture de l’usine de Bridgestone devrait survenir courant 2021 : annoncée mi-septembre 2020, elle avait fait réagir l’exécutif et les syndicats, notamment du fait de l’important impact sur l’emploi. L’usine de Béthune emploie en effet 863 personnes. Le plan du gouvernement, de son côté, aurait permis de sauver plus de 500 emplois et aurait ajouté un investissement de plusieurs dizaines d’euros pour renforcer la production.

Agnès Pannier-Runacher, qui a annoncé la fermeture, a déclaré que le gouvernement serait « là aux côtés des salariés pour trouver les meilleures solutions possibles » tout en annonçant « se battre pour que ce site reste industriel ». Mais avec la crise économique liée à la crise sanitaire qui attend la France, rien n’est moins sûr.