NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




Venise : les visites en nombre limité et à 10 euros par jour







24 Août 2021

Après avoir banni les gigantesques paquebots de ses canaux, la ville de Venise a décidé de franchir un autre cap dans sa lutte contre le tourisme sauvage. Pour préserver les lieux, en 2022 il sera nécessaire de payer… et le nombre de places sera limité.


Venise devient… un musée à ciel ouvert

Venise : les visites en nombre limité et à 10 euros par jour
Joyaux architectural en danger de disparition, la ville de Venise déploie les grands moyens pour lutter contre le tourisme sauvage. Profitant de la pandémie pour implémenter de nouvelles mesures, la ville a réussi, après une lutte acharnée entre professionnels du tourisme et habitants, à bannir les très grands paquebots. Ces derniers doivent désormais amarrer plus loin, dans le port industriel, et acheminer leurs passagers par voie terrestre.

Mais la municipalité a annoncé vouloir aller plus loin : en 2022, la ville deviendra une sorte de musée à ciel ouvert qui, comme tous les musées, sera payante. Le 1er juin 2022, l’entrée dans Venise se fera par le biais de tourniquets et l’accès coûtera entre 3 et 10 euros par jour et par personne, pour toute personne de plus de 6 ans. Seront exemptés les habitants de la région Vénétie ainsi que certains parents et proches des résidents et habitants de la ville.

Un nombre de touristes limité et une réservation obligatoire

En plus de devoir payer, les touristes devront également réserver leur entrée, bien que le nombre de places n’a pas été communiqué et pourrait évoluer selon les périodes de l’année, en fonction des hautes et basses saisons.

Pour la ville, c’est une véritable manne financière qui s’annonce : durant le mois d’août 2021, des pics à 80.000 visiteurs par jours ont été enregistrés, mais avant la pandémie Venise pouvait accueillir en moyenne 110.000 visiteurs par jour l’été. Ce seront donc au moins 300.000 euros par jours qui finiront dans les caisses de la ville, soit près de 2 millions d’euros pour la seule période estivale.