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Heineken annonce la fermeture de sa brasserie de Schiltigheim







14 Novembre 2022

Mauvaise nouvelle pour le secteur brassicole alsacien : une de ses usines historiques va fermer sur fond de réorganisation du groupe qui la détient. Et il s’agit tout simplement de la brasserie Heineken de Schiltigheim. L’annonce, faite lundi 14 novembre 2022, sera effective dans les trois ans.


La brasserie historique de Heineken va fermer

Heineken annonce la fermeture de sa brasserie de Schiltigheim
C’est un coup dur pour Schiltigheim, où elle se trouve, mais aussi une mauvaise nouvelle pour le gouvernement à l’heure de la « réindustrialisation de la France » : la brasserie Fischer alsacienne va fermer. Le groupe Heineken a annoncé qu’elle cessera de produire à l’horizon de 2025, ce qui devrait laisser 220 personnes sans emploi.

La fermeture, selon le groupe, se justifie par les autres investissements en France, notamment dans les sites de production de Marseille et de Mons-en-Baroeul dans le Nord. Heineken y a consacré 100 millions d’euros au sien d’un plan d’investissement, mais le site de Schiltigheim n’a pas pu en bénéficier. Placé au centre de la ville, il se compose d’équipements vétustes et doit répondre à diverses contraintes, notamment en termes de taille. Heineken regrette que la localisation ne permette aucun « agrandissement ».

Le brassage de la bière Fischer restera alsacien

Heineken, qui détient la marque Fischer historiquement brassée en Alsace, confirme que cette bière sera toujours fabriquée dans la région. Mais ce ne sera plus qu’une microbrasserie, le site de Schiltigheim ayant vocation à être fermé. Quant aux 220 emplois, ils feront l’objet de discussions avec l’espoir, annonce Heineken, d’un accord pour un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi).

Reste que l’annonce de la fermeture a de quoi étonner : Heineken a enregistré plus de 3 milliards d’euros de bénéfices et reste numéro deux mondial de la bière, derrière AB InBev. Mais le groupe néerlandais anticipe une baisse de parts de marchés ainsi que des coûts de fabrication en forte hausse, tirés par l’augmentation du prix des matières premières et de l’énergie.