NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




La Covid-19 déjà présente en Italie en septembre 2019 ?







16 Novembre 2020

L’origine réelle du virus Sars-CoV-2, responsable de la Covid-19, continue de faire débat : est-ce une zoonose, un virus qui a été transmis à l’homme par un animal, ou une erreur de laboratoire ? Les enquêtes et les thèses se multiplient à ce sujet, mais une autre question reste sans réponse : quand est-ce que le virus est réellement apparu en Europe ? Plus tôt que prévu, semble-t-il.


L’épidémie signalée en Chine en décembre 2019

Retracer l’historique de la pandémie de Covid-19 permettra aux spécialistes de mieux comprendre comment elle a pu avoir lieu, et d’où elle vient. Ce qui est sûr, à ce jour, c'est que la première phase pandémique a été identifiée en Chine, dans la région de Wuhan, l’OMS estimant que les premiers signaux ont été identifiés dans cette région en décembre 2019. La présence de laboratoires de recherche chinois à Wuhan, justement, alimente la thèse d’une erreur humaine, bien que rien n’ait été prouvé.

Mais une recherche menée en Italie, sur des cas de pneumonie dans la péninsule, pourrait bien changer la donne. Pour rappel, l’Italie a été le premier pays européen fortement touché par la première vague de la Covid-19, la première infection ayant officiellement été diagnostiquée le 21 février 2020. Quelques semaines plus tard, le pays se confinait, tout comme la France et l’ensemble de l’Union européenne.

Des anticorps contre le virus présents chez des patients italiens… en septembre 2019 ?

Deux études distinctes, une menée par l’Institut italien du Cancer et l’autre par l’université de Sienne et portant sur le même échantillon de 959 volontaires sains participant à une étude sur le cancer du poumon, ont découvert la présence d’anticorps contre le Sars-CoV-2 dans les prélèvements. Or, cette étude a été menée de septembre 2019 à mars 2020, soit avant la phase pandémie.

L’université de Sienne a même identifié la présence d’anticorps dans des prélèvements datant d’octobre 2019, ce qui, selon Giovanni Apolone, co-auteur de l’étude, signifie que les personnes étaient infectées dès septembre 2019. Une découverte majeure puisque cela signifie que le virus est resté inaperçu durant des mois dans la population avant de créer une pandémie mondiale.