La fin des moteurs thermiques pour 2035 actée… sauf pour les supercars

Lors du vote du Parlement européen, le 14 février 2023, le principe de réduire à 0 les émissions de carbone des voitures et camionnettes neuves vendues dans l’Union européenne a été adopté. Un vote malgré tout serré : 340 voix pour, 279 contre et 21 abstentions. Or, cela revient tout simplement à interdire la vente des moteurs thermiques dans les véhicules neufs dès 2035… et d’obliger l’industrie à passer au tout électrique.

L’électrique est en effet la seule technologie actuellement envisagée à un niveau industriel pour répondre à la demande de l’Union européenne. Mais certains constructeurs n’auront pas à l’adopter.

Si pour les voitures et camionnettes le tout électrique deviendra obligatoire au 1er janvier 2035, ce ne sera qu’au 1er janvier 2036 pour les petits constructeurs produisant entre 1.000 et 10.000 unités par an.

Mais un détail ne manquera pas de créer la polémique : les constructeurs dont la production est inférieure à 1.000 unités par an ne devront pas passer à l’électrique. Aucune restriction ne leur est appliquée. Or, ces quantités sont généralement celles des constructeurs d’ultra-luxe spécialisés dans les supercars. Des modèles affichant allègrement plusieurs centaines de milliers voire plusieurs millions d’euros et dont les motorisations sont parmi les plus polluantes du marché.

Et si le sort des voitures est scellé, les bus et les camions ne sont pas en reste. Peu de temps avant le vote au Parlement européen, la Commission européenne a présenté à Bruxelles sont plan pour les gros véhicules. Dès 2030, les bus urbains devront passer à l’électrique. Et dès 2040 ce sera au tour des camions, avec quelques exceptions.