NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




Saint-Tropez va appliquer la surtaxe de 60% sur les habitations secondaires







23 Février 2023

Station balnéaire emblématique du sud de la France, et synonyme de fêtes, de stars et de glamour, Saint-Tropez a fait face à une forte baisse de sa population durant la dernière décennie. En cause ? L’augmentation du nombre de résidences secondaires dans la commune, qui représentent désormais plus d’un logement sur deux.


Moins de 4.000 habitants à Saint-Tropez

Saint-Tropez va appliquer la surtaxe de 60% sur les habitations secondaires
Le constat est sans appel : Saint-Tropez, ce sera bientôt plus de yachts que d’habitants. La petite ville du Sud a vu sa population fondre : des plus de 6.000 habitants (hors vacanciers) qu’elle comptait au début des années 70, il n’en reste plus que 3.600, souligne France Bleu Provence. Car la ville a été prise d’assaut par les stars et autres riches qui se sont accaparés la majorité des logements.

Les chiffres sont éloquents : 72% des logements à Saint-Tropez sont des résidences secondaires, habités entre le printemps et l’été, et vides en automne et en hiver. Et les logements s’arrachent à prix d’or : Saint-Tropez affiche un prix au mètre carré de 10.890 euros en moyenne… soit un prix proche de celui de Paris. Les habitants ont donc du mal à se loger : des appartements hors de prix, et une concurrence rude entre les acheteurs qui laissent les travailleurs de côté.

Surtaxer les résidences secondaires pour financer des logements

La maire de la ville, Sylvie Siri, a donc pris la décision à contre-coeur. « Aujourd’hui, je n’ai plus le choix car notre village perd ses familles et c’est inacceptable », explique-t-elle à France Bleu Provence. Elle a décidé d’appliquer le taux maximum de la surtaxe pour la taxe d’habitation des résidences secondaires dans sa commune, soit 60%.

Un choix qui aura plusieurs conséquences. En premier lieu, un véritable pactole estimé à 3,6 millions d’euros qui servira à construire des logements. Et, ensuite, à convaincre les propriétaires des résidences secondaires de vendre leur bien, ce qui devrait faire baisser les prix et permettre aux Tropéziens d’acheter.