La chute du marché de l’art moins pire en 2020 qu’en 2009

Le rapport de l’année 2020 sur le marché de l’art confirme, malgré la crise de la Covid-19, l’attrait de ce secteur pour les collectionneurs fortunés : s’il n’a pas battu des records, le marché au niveau mondial a malgré tout atteint 50,1 milliards de dollars sur l’année 2020. La chute, par rapport à 2019, aura été brutale : -22% sur un an, soulignent Art Basel et UBS.

Néanmoins, comparée à la chute annuelle de 2009, à la suite de la crise financière de 2008, la baisse aura été moins importante : cette année-là, sur un an, le marché de l’art subissait une chute de son chiffre d’affaires de 36% et avait atteint 39,5 milliards de dollars.

Sans surprise, c’est le marché américain qui est resté le plus actif : il représente à lui seul 42% des ventes en termes de valeur, précise le rapport. Deuxièmes ex-aequo, la Chine et le Royaume-uni (20% chacun), ce qui fait que ces trois pays représentent 82% des ventes, en valeur, de l’ensemble du marché.

Mais Art Basel et UBS remarquent la part croissante des ventes par Internet, preuve que l’e-commerce s’installe progressivement mais sûrement dans ce milieu 12,4 milliards de dollars de ventes ont été enregistrées en ligne en 2020, soit deux fois plus qu’en 2019 et près de 25% de l’ensemble des ventes de l'année. « C’est la première fois que la part du commerce électronique sur le marché de l’art a dépassé celle du commerce de détail général », peut-on lire sur le communiqué de presse accompagnant le rapport.