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Des « soulèvements de populations » à la suite de la crise du Covid-19 ?







20 Juillet 2020

Alors que la pandémie de coronavirus Covid-19 continue sa progression dans le monde, le cabinet Verisk Maplecroft a analysé le risque de « soulèvements de populations » lié à la crise sanitaire et à la crise économique qui en découle. De nombreux pays pourraient voir des troubles émerger dès 2020.


Des risques de tensions politiques et sociales majeures

Pixabay/Janeb13
Pixabay/Janeb13
Déjà particulièrement instables avant la pandémie et les mesures prises pour l’endiguer, plusieurs pays, selon l’analyse de Verisk Maplecorft repérée par Les Échos, pourraient être confrontés à des tensions majeures avant même la fin de l’année 2020. C’est le cas notamment du Nigeria, de l’Iran, du Bangladesh, de l’Algérie ou encore de l’Éthiopie, qui se trouvent dans une situation appelée « perfect storm » (tempête parfaite en anglais).

Ces risques sont liés à une grogne croissante de la population de ces pays où la pauvreté fait rage : la crise économique à venir, pour laquelle la pire récession de l’Histoire récente en temps de paix est attendue, devrait exacerber inégalités et insécurité. Le terrain parfait pour que des rébellions et des coups d’État se développent.

Les pays émergents ne sont pas en reste

Si les risques de tensions, selon l’analyse de Verisk Maplecroft publiée le 16 juillet 2020, se concentrent essentiellement dans les pays pauvres, les pays émergents ne sont pas en reste. Le Brésil, notamment, mais également la Russie, l’Inde, l’Afrique du Sud, l’Indonésie et la Turquie, pour ne citer que les plus importants, se trouvent dans une situation très proche du « perfect storm ».

L’instabilité dans ces pays pourrait avoir des conséquences sur la reprise économique mondiale, étant généralement des pays où le coût de la main-d’œuvre est bas et où les entreprises ont tendance à délocaliser. Des soulèvements dans ces régions pourraient ainsi impacter la production mondiale, un risque qui ne devrait pas disparaître rapidement puisque Verisk Maplecroft estime que la situation d’instabilité politique et sociale pourrait durer près de trois ans.