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Chèque alimentation : finalement une simple aide en numéraire ?







7 Juin 2022

Face à l’inflation, qui a atteint des niveaux records en France et que le gouvernement s’attend à ce qu’elle reste élevée encore plusieurs mois, une loi sur le pouvoir d’achat des ménages est en préparation. Parmi les mesures déjà évoquées, un chèque alimentation est prévu. Mais le dispositif s’avère compliqué.


Le chèque alimentation est compliqué à mettre en place

Pixabay/frantisek_Krecji
Pixabay/frantisek_Krecji
Dès le dimanche 5 juin 2022, alors qu’il était invité du Grand Rendez-vous sur Europe1, Bruno Le Maire a évoqué la complexité de la mise en place du chèque alimentation. Celui-ci, destiné aux familles modestes, vise à améliorer le pouvoir d’achat de ces dernières tout en leur permettant d’acheter des produits de meilleure qualité. Mais pour le ministre de l’Économie, il y a un risque que les effets ne soient pas ceux attendus et que les produits finalement achetés ne soient pas de qualité.

Les discussions sont toujours en cours au sein du gouvernement, mais Élisabeth Borne a déjà annoncé la mauvaise nouvelle : le chèque alimentation ne sera pas mis en place à court terme. Invitée de France Bleu, la Première ministre a déclaré qu’en premier lieu, il y aura « une aide versée directement sur le compte en banque, en une fois, tenant compte naturellement du nombre d'enfants dans la famille ».

Les produits de qualité ne sont pas oubliés

Cette première aide, versée à la rentrée 2022, donc plus tard que prévu puisque le gouvernement visait initialement une aide pour le mois de juillet 2022, sera précisée ultérieurement. Notamment en ce qui concerne les ménages bénéficiaires ainsi que le montant qui n’ont pas été dévoilés par Élisabeth Borne.

Pour autant, le principe du chèque alimentation permettant d’acheter des produits de qualité n’est pas abandonné. « Une réflexion sera lancée sur un dispositif ciblé pour permettre à tous les Français d'accéder à des produits de qualité, des produits bio, tel que la convention citoyenne l’avait proposé », a déclaré la Première ministre. Quant à la date d’entrée en application, elle reste inconnue.