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Épargne : un « livret vert » pour financer l’écologie ?







10 Janvier 2023

Lors de ses vœux à Bercy, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a relancé l’idée d’un nouveau livret d’épargne à destination des Français et des centaines de milliards dont ils disposent. Un livret qui aurait la particularité de garantir que l’argent déposé sert à financer des projets dans le domaine de l’écologie. Un peu comme le livret de développement durable et solidaire, du moins sur le papier.


Un nouveau produit d’épargne pour les Français ?

Épargne : un « livret vert » pour financer l’écologie ?
Théoriquement, l’argent déposé sur les Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), cousin du Livret A, sert à financer, justement, l’économie sociale et solidaire. Mais, dans les faits, ce n’est pas totalement le cas. Le gouvernement est même régulièrement pointé du doigt par les ONG qui estiment que seulement 15% des sommes servent ce propos.

Une situation que Bruno Le Maire ne nie pas. Il admet que le LDDS « n'a de durable et solidaire que le nom », relatent Les Echos. Raison pour laquelle, le 5 janvier 2023 à Bercy, il a relancé l’idée d’un nouveau livret d’épargne plus vert. « Il faut créer de véritables outils d'épargne verte, un peu plus crédibles que ceux qui existent aujourd'hui », a-t-il déclaré.

Un livret plus risqué et moins fluide ?

Ce n’est pas la première fois que Bruno Le Maire évoque ce nouveau livret. Déjà en décembre 2022, il avait proposé sa création, qui semble donc ne pas avoir été abandonnée. Mais selon les premières informations du projet, il pourrait ne pas convaincre les épargnants.

Car le nouveau livret serait moins fluide et plus risqué que les deux livrets star de l’épargne des Français, le Livret A et le LDDS. Ceux-ci ont l’avantage, outre la défiscalisation, de permettre d’utiliser facilement et instantanément les sommes, tout en présentant un niveau de risque zéro, le capital étant totalement garanti.

Pas sûr qu’à l’heure où l’inquiétude pour la hausse des prix à la consommation est au plus haut, les ménages aient envie de prendre des risques sur leurs bas de laine...