On sait enfin les effets des mouvements sociaux de la fin de l’année sur la croissance économique du pays. L’Insee vient de publier les chiffres de l’année 2018 et le PIB a progressé de 1,5%. C’est bien moins qu’en 2017 et une croissance solide de 2,3% mais le contexte économique laissait de toute façon prévoir un niveau inférieur. «
Les dépenses de consommation des ménages ont fortement ralenti au dernier trimestre 2018, touchées par le mouvement des « gilets jaunes » et affichant une croissance nulle, contre 0,4 % au trimestre précédent. Le commerce extérieur a soutenu l’économie au quatrième trimestre, ainsi que la production totale de biens et services, en hausse de 0,4 %. L’investissement est resté « atone » et les variations de stock ont pesé négativement de 0,1 point sur la croissance du produit intérieur brut » rapporte
Le Monde. Les exportations (+3,1%) ont plus progressé que les importations (+1,1%) indique l’institut de statistiques.
Bruno Le Maire s’est montré optimiste en affirmant que ces résultats étaient encourageant et montraient que dans un contexte international et intérieur tendu, «
notre politique donne des résultats. » Principale déception du gouvernement, les observateurs anticipaient une augmentation de l’activité de 0,4 point en réaction à la suppression de la taxe d’habitation. «
Mais le climat d’incertitude lié au mouvement des « gilets jaunes » avait ensuite poussé l’organisme public à diviser par deux sa prévision pour tenir compte de l’impact des manifestations sur la consommation. Dans ses dernières prévisions, l e FMI a ainsi abaissé sa prévision de croissance pour la France à 1,5 % en 2019. Le gouvernement, de son côté, prévoit une croissance de 1,7 % cette année » précise le quotidien français. Des prévisions qui, on l’a vu et par définition, sont contrariées par l’imprévu.