Le déficit public dérape en 2023
Le déficit public, en 2023 selon les données publiées par l’Insee le 26 mars 2024, s'est hissé à 154 milliards d'euros. Soit 5,5% du Produit Intérieur Brut (PIB), et 0,6% de plus que ce qui était attendu. Quant à la dette publique, elle ne cesse d’enfler en atteignant le seuil vertigineux de 110,6% du PIB. Un montant qui est certes inférieur au niveau de 2022, lorsqu’elle était de plus de 111% du PIB, mais qui reste bien supérieur à 2019, avant la Covid-19, lorsqu’elle n’avait pas franchi les 98%.
La dette publique en 2023 augmente donc de 147,6 milliards d'euros, selon l’Insee, pour atteindre le nouveau niveau record de 3.101,2 milliards d'euros fin 2023. Par rapport à la période pré-Covid, soit fin 2019, la dette de la France a ainsi grimpé de plus de 700 milliards d’euros, puisqu’elle s’établissait à 2.380 milliards au 31 décembre 2019.
Les recettes publiques en berne, les dépenses grimpent
La croissance des recettes publiques, frôlant timidement les 2%, contraste nettement avec la la hausse enregistrée en 2022 qui avait dépassé les 7%. Selon l’Insee, ce ralentissement est le reflet d'un taux de prélèvements obligatoires qui baisse à 43,5% du PIB. Mais, d’un autre côté, les dépenses continuent de grimper de 3,7%. Lorsque les recettes évoluent moins vite que les dépenses, c’est la dette qui se creuse.
Les dépenses de fonctionnement, notamment, s'avèrent être un terrain glissant, augmentant sur un an de 6%. Et ce n’est pas terminé : l'injection de 709,9 milliards d'euros dans les prestations sociales, une dépense en hausse de 3,3%, montrent que le gouvernement n’est pas à l’abri des effets néfastes de l’inflation, une partie de cette augmentation étant liée aux diverses revalorisations des aides et prestations annoncées pour compenser la hausse des prix.
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