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​Brut : le pari risqué de la vidéo de société payante



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




8 Avril 2021

Le média Brut lance une plateforme avec abonnement avec des films, séries et documentaires sur « des questions de genre, le féminisme, les responsables du pouvoir, l’environnement ou les grandes figures de la pop culture ». Reste à savoir s’il existe un public or réseaux sociaux pour ces contenus.


Creative Commons - Pixabay
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Avoir du succès sur les réseaux sociaux et attirer un public payant sont deux choses bien différentes. Car si les vidéos pastilles sur Twitter ou Facebook fonctionne quand elles sont clivantes, ce n’est pas du tout la même logique quand il s’agit de fédérer un public. Malgré tout, Brut pense avoir suffisamment de notoriété pour se faire ce pari. « Quatre ans après ses débuts, le média gratuit espère maintenant se faire une place dans la vidéo payante par abonnement. Pour 4,99 euros par mois, le consommateur aura accès sur Brut X à des films, des séries et des documentaires tournant autour « des questions de genre, le féminisme, les responsables du pouvoir, l’environnement ou les grandes figures de la pop culture, nos thèmes de prédilection », indique Guillaume Lacroix, PDG et cofondateur de l’entreprise. « Nous voulons montrer un monde plus progressiste, plus humaniste », complète son associé, le producteur Renaud Le Van Kim » rapporte Le Monde.
 
Mais hormis sur les documentaires où il y a un vrai vide à combler avec la disparition de nombreuses cases de programmes télés, on reste dubitatif sur le fait qu’un public existe pour des vidéos présentées comme militantes sur les questions de société. Car jusqu’ici Brut s’est surtout fait connaitre par des contenus accessibles à tous et relayées autant pas les contempteurs que les soutiens. Un destin absolument compatible avec l’ambiance qui règne sur les réseaux sociaux. Moins avec celui des plateformes ou des médias. D’autant que les secteurs ne sont pas sur la même échelle. Car si les 10 millions de chiffre d’affaires sont honorables pour un média, voire une vraie réussite avec 50 millions d’euros de revenus espérés cette année, on est à des années lumières des milliards des plateformes et même des budgets de création des chaines traditionnelles.