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​Les Etats-Unis se retirent de Syrie et Trump prétend que c’est une victoire



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




20 Décembre 2018

Les forces spéciales américaines se retirent de Syrie où elles luttaient contre Daech. Une annonce qui a été présentée comme un victoire par Donal Trump. Mais si le groupe terroriste est bien en déroute, politiquement ce ne sont pas les Etats-Unis qui peuvent triompher.


Creative Commons - Pixabay
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Les militaires américains présents sur le sol syrien se retirent. Donald Trump l’a déclaré et plusieurs médias américains ont obtenu des confirmations de l’appareil militaire du pays. L’annonce formelle est d’ailleurs étonnante dans la mesure où lorsqu’il s’agit de forces spéciales, la discrétion est plutôt de mise. « Dans une équation régionale particulièrement complexe, le rôle de ce contingent de deux mille hommes présents sans le moindre mandat international dépassait pourtant la mission d’éradication du djihadisme. Il tenait également à distanceles forces du régime de Bachar Al-Assad, avec lequel Washington a rompu au début de la guerre civile, et leurs alliés iraniens, ainsi que celles de la Turquie. Leur présence sur place protège en effet les forces locales à dominante kurde qui s’étaient portées au premier rang de la bataille contre l’EI. La Turquie considère en effet ces dernières comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qu’elle combat militairement à l’intérieur de ses frontières » rapporte Le Monde .
 
Mais si la nouvelle est présentée comme un victoire, sur une échelle temporelle plus longue que celle de la lutte contre Daech, les Etats-Unis ne ressortent pas renforcés de ce théâtre d’opérations. « S’il se concrétise, le retrait des forces américaines se traduirait par l’abandon de toute stratégie syrienne par Washington. Le président n’aurait pas été le premier à reculer sur ce dossier. L’inertie de son prédécesseur a permis à la Russie de faire un retour spectaculaire au Levant, en 2015. Après le renoncement américain de mercredi, le président russe, Vladimir Poutine, y sera plus que jamais en position d’arbitre » ajoute Le Monde. Alors que la diplomatie américaine a ces dernières années été très dure vis-à-vis de Bachar al Assad, ce dernier est désormais en position de force, lui et son allié Russe.



Tags : Daech, Le Monde, Syrie, USA