EPR de Flamanville : redémarrage reporté et gros soucis en vue !

L’EPR de Flamanville fait face à d’importants problèmes qui amputent son redémarrage pour le moment. EDF vient encore de le repousser.

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Décidément, l’aventure de l’EPR de Flamanville est loin d’être un long fleuve tranquille. Arrêté depuis plusieurs semaines, le redémarrage vient d’être repoussé. Selon La Tribune, EDF ferait face à un problème plus important, mais qui reste, pour le moment, inconnu.

L’EPR de Flamanville encore en attente de redémarrage

EDF vient de confirmer un nouveau report du redémarrage de l’EPR de Flamanville, désormais prévu pour le 11 avril 2025. Officiellement, il ne s’agit que d’un léger décalage dû à une maintenance technique. Le 30 mars dernier, EDF informait sur son site d’un prolongement de l’arrêt du réacteur Flamanville 3, déclenché pour « une opération de maintenance supplémentaire sur un matériel situé dans la partie nucléaire des installations ». Trois jours plus tard, l’énergéticien indiquait viser un redémarrage au 11 avril 2025, tout en continuant à marteler que « l’objectif d’atteindre la pleine puissance à l’été est maintenu ».

L’intervention porte, selon les explications fournies à l’AFP, sur un dispositif de contrôle de la qualité de l’eau du circuit primaire. En parallèle de cette opération annoncée, le cœur mécanique de la centrale connaît une série de désagréments plus préoccupants. La turbine Arabelle, essentielle à la conversion de l’énergie thermique en électricité, présente un défaut de fonctionnement persistant au niveau de son groupe turboalternateur, selon La Tribune.

Le média révèle qu’un échauffement anormal est observé au niveau des paliers 7 et 8, avec une température dépassant les limites autorisées en phase de vide condenseur. EDF ne dément pas ce problème. Et pourtant, malgré les « réglages » opérés, les performances restent sous surveillance. Une source interne citée par La Tribune tempère les ambitions : « Si ces ajustements permettent de redémarrer le réacteur sans dépasser les niveaux d’échauffement autorisés, ils ne permettront pas un fonctionnement à pleine puissance. »

Un vide partiel imposé : perte de rendement et incertitudes à long terme

L’impossibilité d’atteindre un vide optimal dans le condenseur entraîne mécaniquement une perte d’efficacité énergétique. Toujours selon le média, le rendement pourrait chuter de 10 à 20 %, ce qui compromet d’emblée les projections de production initiales.

Les experts sont formels : sans vide suffisant, la pression et la température de la vapeur ne permettent pas une conversion optimale en énergie mécanique. Pour l’instant, EDF semble jouer la montre. L’objectif est de repousser l’opération lourde jusqu’à la visite initiale complète prévue après le premier cycle de fonctionnement.

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