Grève des taxis : un premier pas du gouvernement ?

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Grève des taxis : un premier pas du gouvernement ? | www.nlto.fr

Le samedi 24 mai 2025, après cinq jours d’un conflit marqué par des blocages spectaculaires, les chauffeurs de taxi seront enfin reçus par François Bayrou. Cette réunion exceptionnelle, organisée au ministère des Transports, pourrait-elle inverser le cours d’une réforme qui menace leur survie économique ?

Les taxis seront reçus par Bayrou

À la suite de leur mobilisation lancée le lundi 19 mai 2025, les chauffeurs de taxi ont obtenu la tenue d’une réunion de crise. Elle aura lieu le samedi 24 mai 2025, en présence de François Bayrou, Premier ministre, au ministère des Transports. L’annonce est tombée dans la soirée du jeudi 23 mai. Selon l’entourage du chef du gouvernement cité par Le HuffPost, « François Bayrou ouvrira cette réunion avec les représentants des taxis ».

Cette rencontre survient après une vague de mobilisation d’envergure : 1 700 chauffeurs se sont mobilisés dans toute la France le jeudi 22 mai, selon la Préfecture de police, dont 960 à Paris. Le boulevard Raspail, l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et les rues de Pau (ville de François Bayrou) ont été particulièrement touchés. En parallèle, Rachid Boudjema, président de l’Union Nationale des Taxis Ensemble, a déclaré sur France Info : « Je pense qu’ils ont constaté la détermination des taxis » (Le HuffPost).

Une réforme du transport sanitaire

Le point d’achoppement porte sur une réforme tarifaire du transport sanitaire, formalisée le 16 mai 2025 par un arrêté ministériel. Cette mesure impose un forfait unique de 13 euros pour les courses rurales et 28 euros en agglomération. L’objectif : économiser entre 100 et 150 millions d’euros sur un total de 6,74 milliards d’euros de dépenses en 2024, dont 3,07 milliards d’euros imputables aux taxis conventionnés. Ces chiffres ont été communiqués par Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale d’Assurance maladie, dans une interview au Parisien (Le HuffPost).

Interrogé sur cette réforme, Thomas Fatôme a précisé : « La très grande majorité des taxis seront gagnants avec ce nouveau modèle, car il s’appuie sur une logique de transporter davantage de patients ». Il a ajouté : « On veut construire un modèle “vertueux” avec les taxis : économiquement pertinent pour eux et soutenable pour l’Assurance-maladie ». Malgré cela, Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, a fermé la porte à tout retrait : « On ne va pas faire machine arrière. Il s’agit de faire entre 100 et 150 millions d’économies sur 6,3 milliards. Donc c’est 2 % d’économies qui seront faites sur l’efficacité, pas sur le service aux malades » (Le Monde).

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