La prime de Noël, symbole de solidarité depuis plus de vingt ans, pourrait disparaître dès 2026. Le ministre du Travail et des Solidarités, Jean-Pierre Farandou, a déclaré que « la générosité qu’on a connue pendant des décennies est peut-être arrivée à son terme », ouvrant la voie à un débat politique sensible sur la place de l’aide sociale dans le budget national.
Prime de Noël supprimée en 2026 ? une déclaration qui bouleverse la politique sociale
Le 4 novembre 2025, invité de France Inter, Jean-Pierre Farandou a confirmé que le gouvernement envisageait la suppression de la prime de Noël pour une partie des bénéficiaires, dans le cadre du budget 2026. Cette mesure viserait notamment les allocataires du RSA et les chômeurs en fin de droits sans enfant. L’aide, instaurée en 1998, représentait environ 150 euros pour une personne seule et 228 euros pour un couple sans enfant.
Le ministre a justifié cette orientation par l’état préoccupant des comptes publics : « Il faut comprendre l’état des comptes de la Sécurité sociale, ce qui explique certaines mesures un peu agressives », a-t-il déclaré. Le déficit de la Sécurité sociale, estimé à 23 milliards d’euros en 2025, figure parmi les arguments avancés pour rationaliser la dépense sociale.
Farandou a souligné que cette réflexion n’était pas une rupture brutale, mais un recentrage budgétaire : « Je ne suis pas sûr que notre pays ait les moyens de poursuivre ces politiques de générosité maximale. » Il affirme rester ouvert à la discussion, mais prévient : chaque euro de dépense doit être compensé par une économie équivalente ou une recette nouvelle.
Une aide symbolique au cœur des arbitrages du budget 2026
La prime de Noël est versée chaque année à environ 2,2 millions de ménages bénéficiaires du RSA, de l’ASS ou de l’AER. Elle constitue une aide ponctuelle, mais essentielle, pour les familles modestes à l’approche des fêtes de Noël. En 2024, son versement représentait un coût global estimé à près de 300 millions d’euros pour l’État. Selon Service-public.fr, elle devait être reconduite en 2025 avant réévaluation dans le cadre du nouveau budget.
Dans son intervention, Jean-Pierre Farandou a insisté sur la responsabilité financière : « C’est bien joli de prendre une mesure, mais il faut regarder comment on la finance. » Cette phrase résume la logique défendue par le ministre : chaque dispositif social doit s’inscrire dans une trajectoire budgétaire soutenable. Pour lui, la prime de Noël est devenue le symbole d’une générosité non calibrée face aux contraintes actuelles.












