Un mystérieux autocollant s’invite sur de plus en plus sur l’arrière des voitures…
Un autocollant contre les voitures-radars
Sur les routes, un autocollant fait son apparition à l’arrière des voitures avec la phrase suivante : « Non, je ne suis pas une voiture-radar ». Derrière cette phrase accrocheuse se cache une initiative portée par la Ligue de défense des conducteurs, une association qui ne ménage pas ses critiques à l’égard des radars mobiles embarqués.
Son objectif : dénoncer le système de contrôle routier quelle juge excessif. Il faut dire que ces véhicules-radars, confiés à des entreprises privées, circulent discrètement et verbalisent les excès de vitesse sans aucun avertissement. Pour les défenseurs des automobilistes, cette stratégie relève davantage de la sanction systématique que de la prévention. Cet autocollant agit donc comme un signal, un pied de nez aux autorités et un moyen de sensibiliser les autres conducteurs à la prolifération de ces dispositifs.
Lancé à un prix modique de 3 euros, cet autocollant connaît un véritable engouement. En quelques semaines, plus de 30 000 exemplaires ont été vendus. Simple gadget humoristique ou véritable acte de contestation ? Pour certains, il ne s’agit que d’un moyen amusant de détourner l’attention sur la route. Pour d’autres, il représente un cri de ralliement contre une politique jugée trop répressive.
L’ironie de la situation, c’est qu’aucune voiture ne peut réellement être identifiée comme un radar mobile tant ces véhicules sont banalisés. Résultat : en arborant cet autocollant, certains espèrent semer le doute et inciter les automobilistes à lever le pied… comme s’ils croisaient un vrai véhicule-radar.
Des itinéraires ciblés
Les radars embarqués ne sont pas déployés au hasard. Selon une carte interactive publiée par Le Journal du Net, ces véhicules privilégient les axes routiers les plus empruntés : Île-de-France, Bretagne, Grand Est, Normandie… autant de zones où les flashs se comptent par milliers chaque année. Officiellement, ces itinéraires sont définis en fonction des zones accidentogènes. Mais dans les faits, ils coïncident souvent avec des routes à forte circulation, là où la rentabilité des amendes est maximale. Dès 2025, trois nouvelles régions verront ces véhicules patrouiller : Occitanie, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Une expansion qui ne fait que renforcer la colère des conducteurs.
Avec plus d’un million de PV dressés en un an, les voitures-radars deviennent un véritable enjeu financier pour l’État. Contrairement aux radars fixes signalés, ces véhicules circulent sans la moindre indication, prenant de court les automobilistes. Un piège routier pour certains, une arme efficace contre les excès de vitesse pour d’autres.