Natalité : quels départements font le plus d’enfants ?

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Natalité : quels départements font le plus d’enfants ? - © www.nlto.fr

La natalité française s’effondre et atteint un niveau inédit. En 2024, le taux de fécondité a chuté à 1,62 enfant par femme, du jamais vu depuis 1919. Loin d’être uniforme, cette crise démographique se traduit par de grandes disparités entre les territoires français, comme l’indique l’étude de l’institut Telos, relayée par Sud-Ouest.

Un taux de fécondité en chute libre

En 2024, la France a enregistré son plus faible taux de fécondité en plus d’un siècle : 1,62 enfant par femme, selon les chiffres de l’Insee publiés en janvier 2025. Ce niveau n’avait plus été atteint depuis 1919. Concrètement, cela signifie qu’il n’y a eu que 663 000 naissances en 2024, un chiffre en recul de 2,2 % par rapport à 2023 et de 21,5 % par rapport à 2010. Autrement dit, en 14 ans, la France a perdu près de 180 000 naissances annuelles.

L’étude de l’institut Telos, publiée le 12 mars 2025 et relayée par Sud-Ouest, éclaire les raisons de cette dégringolade : la précarité économique (logement, coût de la vie) et l’évolution des mœurs, qui se traduit notamment par le report de l’âge du premier enfant dans les couples. Toutefois, la France conserve une position avantageuse par rapport à ses voisins européens. En effet, toujours selon l’Insee, en 2022, la moyenne de fécondité dans l’Union européenne n’était que de 1,46 enfant par femme. La France reste ainsi devant l’Allemagne (1,4), l’Espagne (1,1) ou encore l’Italie (1,2). Mais cette avance fond comme neige au soleil.

De grandes disparités entre les départements

Derrière cette moyenne nationale se cache une carte démographique à deux visages. En tête du classement des départements affichant le plus haut taux de fécondité figurent les outre-mer, avec en tête de file Mayotte (4,50 enfants par femme). Un score digne des pays les plus féconds d’Afrique subsaharienne, comme le Mozambique ou le Niger. La Guyane arrive en deuxième position avec 3,32 enfants par femme, suivie de La Réunion, qui occupe la troisième place du podium avec 2,28 enfants par femme. Cette fécondité particulièrement élevée s’explique en grande partie par les structures familiales de ces territoires, majoritairement traditionnelles, et par la jeunesse de leur population.

À l’inverse, en métropole, le taux de fécondité s’effondre dans certains départements. C’est le cas, sans surprise, et pour les raisons évoquées plus haut, de Paris, qui affiche le pire taux de fécondité du pays : 1,25 enfant par femme, un niveau équivalent à celui du Japon.Le Sud-Ouest, pourtant réputé pour sa qualité de vie, est également en difficulté. La Gironde stagne à 1,42, tandis que les Pyrénées-Atlantiques atteignent 1,45. La région Nouvelle-Aquitaine, dans son ensemble, affiche un niveau préoccupant avec seulement 151 naissances pour 100 femmes. Le Lot-et-Garonne, quant à lui, fait exception : ce département affiche un taux de fécondité légèrement supérieur à la moyenne nationale, avec 176 naissances pour 100 femmes. En revanche, certaines zones d’Île-de-France se démarquent par des taux plus élevés, notamment le Val-d’Oise (2,11), la Seine-Saint-Denis (2,05) et l’Essonne (1,85).

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