Le monde du train en France va vite changer avec l’arrivée de Proxima et de ses trains à grande vitesse Velvet, attendue pour 2028. Cette incursion dans le rail ouvre la porte à une ouverture à la concurrence et devrait offrir de nouvelles alternatives de transport, en espérant que les tarifs puissent baisser pour les usagers. À une époque où les lignes se retrouvent souvent saturées, l’initiative de Proxima pourrait bien transformer le paysage ferroviaire.
Un pari pour désengorger l’Ouest
Les trains Velvet visent à répondre à la demande grandissante sur les liaisons vers l’Ouest de la France, notamment vers Bordeaux, Nantes, Rennes et Angers. Ces trajets seront assurés par des trains à deux niveaux, offrant plus de places tout en repensant le confort des passagers. Avec la promesse d’ajouter 10 millions de places supplémentaires chaque année, Velvet espère désengorger des itinéraires où, aujourd’hui, 15 % des voyageurs restent sur le quai. D’après Rachel Picard, cofondatrice de Velvet, ce chiffre pourrait grimper à 25 % d’ici 2030 si rien n’est fait.
La concurrence et les défis économiques
Le marché ferroviaire français a déjà vu l’arrivée de nouveaux acteurs internationaux comme Trenitalia et Renfe, qui opèrent certaines liaisons vers la France. Pour ne pas se laisser distancer, la SNCF prévoit d’ajouter 4 millions de sièges supplémentaires sur ses lignes à grande vitesse vers l’Ouest d’ici 2026, en déployant nouvelles rames Ouigo. Dans le même temps, Proxima devra composer avec des péages assez salés, surtout sur la liaison avec Bordeaux.
Afin de soutenir ce lancement ambitieux, Proxima s’est engagé auprès d’Alstom pour commander douze rames, un investissement qui s’élève à 850 millions d’euros. La rentabilité de Velvet dépendra surtout de l’utilisation optimale des trains et du maintien d’un taux de remplissage élevé. Les tarifs élevés des péages pourraient représenter un frein de taille si la demande ne suit pas.
Les retombées et attentes du marché
La nouvelle offre sur le marché pourrait bien chambouler le secteur. En augmentant le nombre de trajets, Velvet devrait à la fois améliorer le service pour les voyageurs et pousser à la baisse les prix grâce à une concurrence plus vive. Ce remaniement pourrait forcer la SNCF à revoir sa stratégie pour rester compétitive face aux nouveaux venus comme Velvet. La démarche de Velvet oblige clairement la SNCF à se renouveler pour garder sa place de leader sur le rail français.
Pour les voyageurs, c’est la promesse d’un réseau ferroviaire plus diversifié et accessible, promouvant une mobilité durable. Alors que le secteur continue de s’ouvrir à de nouveaux acteurs, les usagers pourraient profiter d’une offre enrichie, tant au niveau du confort que du tarif. Le lancement prévu en 2028 sera suivi de près par tous ceux qui s’intéressent aux évolutions de l’avenir du transport en France et ailleurs.
