2021, l’automobile d’occasion à un niveau record



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



6 Janvier 2022

En 2021 les ventes de véhicules d’occasion ont dépassé leur niveau pré Covid avec 5,96 millions d’immatriculations. C’est une progression de 8,2% par rapport à l’an dernier et un niveau supérieur à l’avant Covid. Les difficultés du neuf ont aussi eu un impact sur les prix des occasions.


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Rien de surprenant. Alors que le marché des véhicules neufs est frappé par les pénuries et défauts d’approvisionnement, la demande s’est logiquement reportée sur l’occasion. « Les automobilistes se montrent eux aussi de plus en plus adeptes de la seconde main. En 2021, les ventes de véhicules neufs ont grimpé de 8,2% par rapport à l'année précédente pour atteindre 5,966 millions d'immatriculations d'après les chiffres de la plateforme Autoscout24 repris par BFM Business. Un net rebond après un recul de 4,5% en 2020. Ces chiffres tranchent avec ceux du marché des véhicules neufs, qui a fait du surplace à +0,5% en 2021. L'année dernière, il s'est vendu 3,6 voitures d'occasion pour un neuf. Un ratio qui s'établissait à 3,34 en 2020 et 2,19 en 2019. Parmi ces ventes, près de la moitié s’est effectuée entre particuliers, le plus souvent via des petites annonces » note l’Agence France presse.

Les acheteurs n’ont pas forcément gagné au change avec un impact important sur les prix. Ainsi, sur certains modèles en particulier, les prix en occasion étaient au même niveau que ceux en neuf pour des modèles très récents. « Le marché de l'occasion profite ainsi des difficultés d'achat de voitures neuves. Le marché du neuf se trouve confronté à une forte demande et connaît donc des retards de production et de livraison liés aux pénuries, notamment de semi-conducteurs. Le succès des voitures d'occasion entraîne une surchauffe du segment. Les prix moyens gagnent +13% sur un an alors que les stocks ont diminué d'un tiers. Certains modèles comme la Dacia Sandero ou la Toyota Yaris présentent des prix similaires en neuf et en occasion » continue l’agence de presse. Des chiffres qui rappellent, une fois de plus, que malgré la transition opérée par les constructeurs, il faudra attendre au moins une décennie pour observer des effets visibles sur le parc automobile dans son ensemble.