Adidas prévient : les tensions en Mer Rouge vont faire grimper les prix

Alors qu’Adidas a publié des prévisions pour 2024 largement inférieures à ce qu’attendaient les analystes, 500 millions d’euros de bénéfices prévisionnels contre plus de 1,2 milliard, le PDG Bjorg Gulden prévient que les livraisons commencent à subir les effets du changement de routes. Dans une conférence donnée auprès des analystes, il a assuré que les livraisons ont déjà cumulé près de trois semaines de retard. Ce qui a un effet négatif sur les ventes alors que « nous avons des produits qui s’écoulent tellement bien chez certains revendeurs que nous n’arrivons pas à les fournir ».

Bjorg Gulden s’inquiète, de fait, des ventes des produits Adidas alors que le canal de Suez est évité par les bateaux cargo. Fabriquées en Asie, les chaussures et vêtements de la marque doivent désormais contourner le sud de l’Afrique pour arriver en Europe.

Ces trajets rallongés coûtent plus cher aux transporteurs, qui répercutent sans surprise les prix sur leurs clients. « Nous avons des contrats qui couvrent l’ensemble de l’été mais si nous devons envoyer plus que prévu ou si nous devons accélérer les temps de livraisons, les prix sont désormais très élevés », a souligne Bjorg Gulden.

Pour les consommateurs, le risque est que les prix augmentent. Et cette hausse pourrait être généralisée à tous les produits fabriqués en Chine et transportés jusqu’en Europe. Toutefois, le PDG d’Adidas ne s’attend pas à ce que les problèmes durent très longtemps.