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Allocation chômage : une revalorisation qui peine à suivre l'inflation







28 Juin 2023

L'annonce récente de l'Unédic concernant la hausse des allocations chômage a suscité des réactions contrastées. La progression de 1,9% prévue pour le 1er juillet 2023 semble dérisoire face à l'inflation actuelle. Or si l’augmentation ne compense pas l’inflation, les ménages allocataires voient leur pouvoir d’achat baisser.


Une revalorisation qui ne fait pas l'unanimité

L'Unédic, qui supervise l'Assurance chômage en France, a annoncé une hausse de 1,9% des allocations chômage à partir du 1er juillet 2023. Cette augmentation, confirmée le 27 juin 2023, est positive. Mais elle est considérée comme insuffisante. Les syndicats ont critiqué une augmentation qui est nettement inférieure à l'inflation actuelle. Selon l’Insee, l’inflation, donc la hausse des prix à la consommation, s’est établie à 5,1% sur un an en mai 2023.

Si les syndicats s’inquiètent, c’est aussi car l’inflation sur les produits alimentaires, dépense incompressible, est bien plus élevée. Elle dépasse les 15%. Les ménages modestes sont les plus touchés, et nombreux sont les allocataires qui en font partie. Les syndicats, dont la CGT, ont demandé une augmentation plus significative des allocations, afin de garantir un minimum de 10 euros par jour pour tous les allocataires et de prévenir le risque de pauvreté.

Le patronat mis en cause par la CGT

Les syndicats, et notamment la CGT dans un communiqué de presse publié le 27 juin 2023, pointent du doigt le patronat dans cette augmentation insuffisante. La CGT souligne que la faible augmentation a été votée uniquement par les organisations patronales. Tous les syndicats se sont abstenus, contraints par les règles. S’ils avaient voté contre, aucune augmentation n’aurait eu lieu.

Et ce n’est pas terminé. Les règles d'indemnisation de l'assurance chômage doivent être revues le 31 décembre 2023. Cependant, les perspectives de négociations sereines semblent compromises. Selon la CGT, le patronat ne souhaite négocier que la gouvernance de l'Unédic et non les règles d'indemnisation. Le syndicat accuse le patronat de vouloir laisser le gouvernement trancher, ce qui surviendra obligatoirement si aucun accord n’est trouvé.