Architecture : l’arbre à pain de Sou Fujimoto & co






20 Novembre 2014

« L’Arbre blanc », l’immeuble écologique de l’architecte japonais Sou Fujimoto et de deux agences parisiennes, vient de remporter le concours de la seconde édition des Folies architecturales de Montpellier.


Un immeuble écologique en forme de pomme de pin. Si la pomme de pin est là pour rappeler le climat et la nature de la Méditerranée, le projet de l’architecte japonais Sou Fujimoto et de deux agences parisiennes, n’en est pas moins bluffant. Cette tour, immeuble écologique s’il en est, s’appelle « l’Arbre blanc ». Elle représente une architecture innovante et durable, qui va se fondre dans la typologie du lieu. Elle sera livrée en décembre 2017, dans le quartier Richter, aux abords du Lez à Montpellier.
 
Depuis toujours, l'architecte japonais est inspiré par la nature et les arbres. « Dans son imaginaire », rapporte le magazine Marie-Claire, « les villes se transforment en forêt. Il puise son inspiration en étudiant d'abord les arbres. » Cette approche poétique et naturaliste lui a permis de concevoir « L’Arbre blanc ». Cet immeuble de dix-sept étages, a été imaginé en étroite collaboration avec trois agences d’architecture : Nicolas Laisné Associés, Manal Rachdi Oxo Architectes et les équipes de Sou fujimoto. La tour a la forme d’une pomme de pin, ce qui en soi, est une prouesse architecturale.
 
Cette forme particulière, permet à chaque appartement de se prolonger en longues terrasses qui évoquent les cônes des pommes de pin. C’est cette osmose avec la nature que les architectes ont cherché à reproduire. Leur approche s’est par ailleurs faite sur la notion d’extérieur et d’intérieur, d’architecture méditerranéenne et japonaise. Les agences françaises ont largement contribué à cette architecture hybride ou double. Le côté méditerranéen pour sa part, fascine le japonais : « Nous avons essayé de traduire ce très beau mode de vie, ce beau climat en une proposition architecturale », explique Sou Fujimoto à Marie-Claire.
 
Résultat, un projet époustouflant aux frontières de deux mondes : la Méditerranée et l’Asie. Ainsi, des toits en lamelles orientales servent à protéger du soleil. Mieux, en plus de l’ombre et de la fraîcheur, elles récupèrent l’eau de pluie. Quand il fait chaud, cette dernière se diffuse en gouttelettes comme le ferait un brumisateur qui refroidissent l’atmosphère. Les terrasses quant à elles, sont orientées de façon à bénéficier de l’ombre et du soleil. Pour communier avec la nature, Sou Fujimoto et ses collaborateurs privilégient la légèreté et la transparence. Pour leur « Arbre blanc », ils ont utilisé du métal blanc et du verre. Les balustrades apparaissent comme en filigrane ou en pointillé. Pour être à l’unisson avec l’environnement et la nature, toujours.