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Arnaud Montebourg met en garde Xavier Niel contre « cette guerre des prix est ravageuse »



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




19 Décembre 2013

Le ministre a raconté sur RTL avoir contacté le patron de Free pour lui demander de mettre un terme à la « guerre des prix ». Arnaud Montebourg déclarait pourtant en 2012 que Free avait « plus fait pour le pouvoir d’achat que Sarkozy en cinq ans ».


Sur RTL jeudi 19 décembre, le ministre du Redressement productif a appelé à la « modération » dans le secteur des opérateurs mobiles. Il évoque la possibilité que « nous ayons un mort et que finalement on se retrouve à trois opérateurs. »
 
Les dernières annonces de Xavier Niel sur la 4G au pris de la 3G et la réplique d’Orange inquiètent le ministre. Il est loin le temps où Arnaud Montebourg écrivait sur Twitter « Xavier Niel vient de faire avec son nouveau forfait illimité plus pour le pouvoir d'achat des Français que Nicolas Sarkozy en 5 ans. »

Échanges vifs et remontrances

 Depuis l’annonce de Free sur la 4G, le ministre prend régulièrement la parole et s’inquiète de l’avenir du secteur mobile français. Il avait commencé par réagir sur Twitter à la nouvelle : « Toujours plus de destruction d'emplois dans les télécoms grâce aux excès low-cost de FreeMobile :-( ». La remarque n’avait pas été du goût de Xavier Niel qui s’était empressé de répondre sur la même plateforme : « 124.000 emplois directs en 2009, 129.000 en 2012 + 5.000 emplois créés grâce à FreeMobile. Et votre bilan M. le Ministre ? :-)". »
Sur RTL, le ministre a abordé le sujet de manière plus détaillée. Il a affirmé avoir contacté le patron de l’opérateur pour le convaincre d’instaurer un climat de « modération ». « Nous sommes inquiets des dérives du lowcost qui se fait au détriment des producteurs » a-t-il ajouté avant d’appeler au « patriotisme économique » et à « faire travailler Alcatel ».
Arnaud Montebourg a laissé entendre qu’une intervention de l’Etat n’était pas exclue ; « dans cette guerre des milliardaires, tous ces opérateurs travaillent sur le domaine public, donc nous sommes en droit d'imposer des contreparties en termes d'emplois et d'investissements. »