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Au Sénat, opération séduction du chargé des vaccins du gouvernement



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




12 Mars 2021

Alain Fischer, chargé par le gouvernement de la campagne vaccinale contre la covid-19, a été auditionné le 10 mars au Sénat. Il a essayé de convaincre du fait que les vaccins étaient la cible d’une « polémique » injuste et qu’il s’agissait d’une priorité de santé publique.


Creative Commons - Pixabay
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L’heure est à l’urgence vaccinale et non aux réticences. Voilà en substance le message que le chargé de la campagne vaccinale du gouvernement, Alain Discher, a voulu transmettre au Sénat. « Le président du Conseil d'orientation sur la stratégie vaccinale, auditionné ce 10 mars au Sénat, veut éteindre la « polémique injuste » qui entoure le vaccin britannique et convaincre les soignants encore réticents. Pour lui, il s'agit d'une question de « santé publique » et d'éthique. Il rappelle que la vaccination obligatoire est une discussion susceptible de s'ouvrir en cas de chiffres non satisfaisants » relaye Public Sénat.

 

La chaine publique parlementaire détaille le contenu de cette opération séduction et points sur les i que le pédiatre et immunologue a voulu mener : « Auditionné par les sénateurs de la commission des affaires sociales ce 10 mars 2021, le président du Conseil d'orientation sur la stratégie vaccinale a particulièrement visé les professionnels de santé, chez qui le vaccin britannico-suédois peine à convaincre. Le syndicat national des personnels infirmiers considère qu'il n'est pas « le plus adapté » pour « une population aussi exposée que les soignants ». Alain Fischer a rappelé que de nouvelles données en Grande-Bretagne, issues de « centaines de milliers de personnes vaccinées », viennent aujourd'hui contredire ce discours. Ces analyses montrent, d'après lui, que « ce vaccin est aussi efficace que le vaccin de Pfizer pour obtenir une protection à l'égard des hospitalisations, donc des formes graves de la maladie, y compris chez les personnes âgées. » »

 

Cherchant à rassurer et appelant à ne pas surintepréter les consignes de prudences concernant ce troisième vaccin autorisé en Europe et en France, sa prise de parole n’a pas été que pessimiste : « J'ai l'impression que la progression de la vaccination des professionnels de santé s'améliore et que cet obstacle est, je l'espère, derrière nous mais ce n'est pas tout à fait sûr. »