Auchan a-t-elle aidé l’armée russe contre l’Ukraine ?






17 Février 2023

Le groupe Auchan est dans la tourmente : une enquête menée par Le Monde, Bellingcat et The Insider l’accuse d’avoir aidé l’armée russe dans le cadre de l’offensive contre l’Ukraine. Une polémique de plus après qu’Auchan a refusé de se retirer de Russie, contrairement à la grande majorité des entreprises occidentales.


Auchan toujours présent en Russie malgré la guerre

Lorsque le conflit mené par la Russie contre le peuple ukrainien a explosé, les entreprises occidentales ont tour à tour quitté le pays. Certaines très rapidement, d’autres avec un peu plus de réticence. Mais le groupe Auchan, propriété de la famille Mulliez, a décidé de rester sur place où il opère encore. Decathlon, appartenant au même groupe, avait de son côté cessé ses opérations à cause de l’impossibilité de s’approvisionner. Mais pas à cause de la guerre en elle-même, l’enseigne de sport ayant initialement tenté de continuer son activité.

Ces positions, rares au sein des entreprises, prennent une toute autre dimension avec la publication par Le Monde d’une enquête qui révèle une collecte de produits pour l’armée Russe au sein d’une filiale locale d’Auchan. Et, selon les informations révélées, le chargement aurait été offert par Auchan, ce qui pourrait être interprété comme une assistance à l’offensive de Vladimir Poutine.

Le groupe Auchan dément… mais reste en Russie

À la suite de la publication de l’enquête, vendredi 17 février 2023, par le journal Le Monde, la direction d’Auchan a déclaré être « très surprise » par les révélations. « Nous sommes en train de vérifier les éléments affirmés, mais, à date, les éléments en notre possession ne corroborent pas » les déclarations du journal, a assuré le groupe. « Nous ne finançons et participons de façon volontaire et active à aucune collecte destinée aux forces russes. »

La galaxie Mulliez est présente en Russie avec ses enseignes Auchan et Leroy Merlin, mais également en Ukraine. Le groupe a toujours assuré vouloir rester en Russie afin de permettre à ses quelques 90.000 employés de pouvoir vivre. La fermeture des magasins aurait en effet conduit à leur licenciement.