Avant de parler 5G, occupons-nous des zones rurales



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



3 Décembre 2018

Une étude du Crédoc publiée par Europe 1 montre que seulement 61% des Français ont accès à la 4G. Un chiffre qui devrait faire réagir le gouvernement alors que le déploiement de la 5 G est déjà sur toutes les lèvres.


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La facture numérique est un sujet d’intérêt général. Outre les questions d’analphabétisme numérique qui touchent des millions de personnes, le fossé entre centres urbaines et espaces ruraux semble de plus en plus large. « Tout le monde en France n'a pas accès à la 4G. Loin de là. Selon une étude du Crédoc commandée par l'Arcep et dévoilée en exclusivité par Europe 1, seuls 61% des Français ont accès à la 4G. Un chiffre qui montre l'ampleur de la fracture entre les grandes villes et le monde rural, alors que le gouvernement a promis de lutter contre la fracture numérique » écrit la radio sur son site internet.

Alors que la 5G est déjà mise en avant comme le prochain lieu de concurrence entre les opérateurs, les chiffres montrent bien qu’il y a une autre urgence. « Dans leurs publicités, les opérateurs télécoms se battent à coups de pourcentages : 98 ou 99% de la population couverte par leurs antennes 4G. Mais ces chiffres masquent une réalité à deux vitesses. Si trois-quarts (74%) des habitants de la région parisienne profitent effectivement de ce réseau mobile très rapide, dans les communes de moins de 2.000 habitants, c’est seulement une personne sur deux (51%) qui est équipée. Et encore. Dans les zones rurales, les utilisateurs insatisfaits sont deux fois plus nombreux que sur l’ensemble du territoire. Même les usages basiques du téléphone portable - passer un appel ou envoyer un SMS-  demeurent aujourd’hui plus aléatoires dès qu’on sort des grandes villes » ajoute Europe 1.

Encore une fois, si pour le 4G il s’agit surtout d’une différence de la qualité du service, ces chiffres montrent surtout un développement de la technologie à deux vitesses. A chaque progrès technique, des personnes sont laissées sur le bord de la route. Un Français sur cinq aurait abandonné l’installation d’internet à cause de la complexité de la démarche.