Avec « Aide-Budget » le gouvernement veut mieux prévenir le surendettement






28 Février 2023

Tandis que l’Insee a annoncé, pour le mois de février 2023, une inflation record à 6,2% sur un an, le gouvernement a dévoilé, lundi 27 février 2023, un nouveau dispositif de lutte contre le surendettement. Une bonne nouvelle pour les ménages en difficulté alors que les craintes d’une explosion des dossiers se font de plus en plus pressantes.


Aide-budget : identifier et accompagner les dossiers difficiles

Sur le front du surendettement, les signaux sont mitigés. D’un côté, selon la Banque de France qui gère ces dossiers, le nombre de dépôts de dossiers en 2022 a été légèrement supérieur à 113.000, soit un nombre en baisse de 7% sur un an. Mais, d’un autre côté, l’institution souligne une forte hausse des incidents et des inscriptions dans le fichier des incidents pour des problèmes de remboursements de crédit. Or, le risque est que ces incidents se transforment en des problèmes de longue durée et de véritables situations de surendettement.

Les ménages en difficulté pourront donc compter sur ce nouveau dispositif, lancé le 27 février 2023 : Aide-budget. Il « vise d’une part à repérer le plus en amont possible la dégradation de certaines situations financières en détectant certains signaux faibles, et d’autre part, à coordonner les différentes actions déployées par les acteurs privés et publics en matière de prévention du surendettement, afin de proposer un accompagnement global », explique le communiqué de presse du ministère de l’Économie.

Une phase de test avant un déploiement national ?

Parmi les signaux qui pourront déclencher une alerte, le non-paiement de loyers deux mois de suite auprès des organismes HLM, par exemple, mais pas seulement. Et une fois les alertes déclenchées, le dispositif prendra le relais pour accompagner les ménages en difficulté. Un accompagnement allant de la simple information économique et budgétaire au dépôt de dossier de surendettement auprès de la Banque de France.

En 2023, une phase d’expérimentation concernera les onze départements suivants : Nord, Isère, Paris, Seine-St-Denis, Dordogne, Hérault, Bas-Rhin, Côtes-d’Armor, Haute-Savoie, Seine-Maritime et la Réunion. Une évaluation sera réalisée au bout des douze mois d’expérimentation, pour décider d’un possible déploiement national.