Avec près d’un tiers de consommateurs abusifs, l’abus d’alcool est un sujet de société



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



17 Janvier 2022

A partir de deux verres par jour, dix par semaine et de l’alcool tous les jours, la consommation peut être considérée comme problématique. Des niveaux atteints par environ trois Français sur dix.


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Trop boire n’est pas l’apanage de quelques marginaux ou personnes touchées par la maladie de l’alcoolisme. C’est aussi une habitude fine, qui s’installe année après année sans que l’on réalise forcément qu’il y a un problème. Et pour évaluer la situation, il faut être capable de faire une introspection réaliste sur nos habitudes. 
 
« De façon festive ou le soir en rentrant du travail, l'alcool s'invite régulièrement dans nos vies : trois Français sur dix auraient une consommation abusive. Depuis le début de la crise sanitaire, 17% des Français reconnaissent boire davantage. Guillaume Joulaud, qui ne buvait que dans des bars avant la pandémie, s'est mis à consommer de l'alcool chez lui. Il a décidé d'être abstinent durant tout le mois de janvier. "Je perdais le contrôle", reconnaît-il.  Pour ne pas basculer vers la dépendance, des seuils recommandés existent : pas plus de deux verres par jour, dix verres maximum par semaine, avec au moins deux jours sans alcool. L'important selon les médecins est de se questionner régulièrement par rapport à sa consommation. "Lorsqu'on programme la prochaine prise d'alcool, ou que l'on a des signes physiques, c'est déjà presque trop tard", indique le Pr. Amine Benyamina, chef du service psychiatrie et addictologie de l'hôpital Paul-Brousse » résume France Info, à l’occasion du traditionnel mois de janvier sans alcool.
 
Chacun trouvera une astuce pour mieux comprendre son rapport à la consommation d’alcool. Est-ce que ces bières habituelles, ces petits verres de vin que nous consommons ici et là peuvent être remplacés de temps à autre sans nous poser de problème. L’idée n’est pas forcément de déceler un sentiment de manque évident, mais de savoir si l’on est concerné de près ou de loin. Car ce sont bien les petites vulnérabilités en temps normal qui peuvent déraper vers des addictions sérieuses et graves en temps exceptionnels.