Benjamin Griveaux abandonne Paris après la diffusion de vidéos porno






15 Février 2020

La campagne pour les municipales à Paris, élection pour laquelle Benjamin Griveaux, candidat LaRem, était en retard dans les sondages, a connu un véritable chamboulement vendredi 14 février 2020 : la diffusion de vidéos et messages personnels à caractère sexuel du candidat l’a contraint de se retirer. Une attaque unanimement condamnée et qui soulève bien des questions.


Des vidéos privées diffusées : quelle est la faute ?

La fuite serait venue d’un artiste russe, Piotr Pavlenski, qui aurait obtenu les fichiers d’une personne ayant une relation consentie avec Benjamin Griveaux. Si le candidat n’a pas confirmé ni infirmé être à l’origine des messages et des vidéos dans lesquelles on le voit se masturber, il ne s’agit ni d’agression ni de harcèlement. La faute est, s’il y en a une, vis-à-vis de sa femme.

De fait, la question se pose : devait-il se retirer ? Officiellement, il a déclaré vouloir protéger sa famille, indirectement au centre du scandale. Et il est clair qu’au niveau personnel cette affaire aurait de toute manière risqué de le détourner de la campagne pour les municipales. Mais, encore une fois, il n’y a pas de présupposition de faute grave comme ce fut par exemple le cas dans l’affaire DSK en 2012 et ses accusations de viol : si l’ancien candidat à la présidentielle n’a pas été condamné, on sait que les deux parties ont conclu une transaction pour mettre fin aux poursuites.

Réseaux sociaux et américanisme

L’affaire Griveaux est emblématique des réseaux sociaux : la vie privée est de plus en plus attaquée et même une relation consentie, bien qu’extra-conjugale, peut se retourner contre vous. Un fait que les personnalités publiques doivent désormais prendre en compte.

Mais, surtout, la course pour la mairie de Paris a pris une tourne américaine : outre-Atlantique, ce type de scandales est régulièrement utilisé pour faire tomber l’un ou l’autre candidat… ou un Président en cours de mandat comme ce fut le cas pour Bill Clinton lors de l’affaire Lewinsky à en 1997.