Bouclier tarifaire : Attal annonce son maintient en 2023






5 Septembre 2022

Les prix de l’énergie sur les marchés ont fortement augmenté avec la fin de la pandémie et, surtout, le conflit en Ukraine. Mais les Français ont été protégés des effets de cette hausse par le bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie pratiqués par Engie et EDF, et de fait sur les prix indexés sur les tarifs réglementés. Gabriel Attal a annoncé réfléchir à son maintien en 2023.


Le bouclier tarifaire est efficace pour protéger le pouvoir d’achat

Outre le gouvernement, qui le met en avant dès que possible, le bouclier tarifaire a été reconnu comme efficace pour préserver le pouvoir d’achat des ménages français. Selon l’Insee, il est un des paramètres qui a permis à l’inflation en France de rester relativement basse par rapport aux autre pays européens. Et la Commission de Régulation de l’Énergie a confirmé que sans ce dispositif, les prix du gaz auraient été deux fois supérieurs en septembre 2022 par rapport à ceux effectivement pratiqués par Engie.

Mais le bouclier tarifaire, déjà prolongé en juin 2022, va prendre fin le 31 décembre 2022. De quoi faire craindre une explosion des factures des ménages qui seraient alors pris au piège des prix au moment où les températures sont les plus froides.

Un nouveau bouclier pour 2023 ?

Interrogé par France Inter sur la question, puis par Le Parisien, Gabriel Attal, ministre déléguée aux Comptes publics, a dévoilé son projet : garder un bouclier tarifaire en vigueur durant l’année 2022. Mais le dispositif va malgré tout évoluer afin de permettre aux fournisseurs d’énergie de répercuter une partie de l’augmentation des prix sur les ménages.

La hausse sera donc au rendez-vous, mais moins importante que prévu et qu’ailleurs en Europe. Pour le gouvernement, il est également question d’équilibrer les comptes : le bouclier tarifaire en vigueur depuis octobre 2021 pour le gaz et février 2022 pour l’électricité a coûté 24 milliards d’euros à fin août 2022.