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Bruno Le Maire annonce une taxe sur les autoroutes







13 Septembre 2023

La question de la taxation des sociétés d'autoroutes est devenue centrale dans les discussions économiques et politiques de la rentrée 2023. Avec une proposition gouvernementale visant à taxer les surprofits dès 2024, les réactions des différents acteurs du secteur ne se sont pas fait attendre.


Autoroutes et superprofits : une taxation envisagée pour 2024

Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, a mis en avant le 12 septembre 2023 sur LCI le projet du gouvernement de taxer les bénéfices exceptionnels des sociétés d'autoroutes. Cette initiative s'inscrit dans une démarche de rééquilibrage fiscal, en réponse aux nombreuses critiques concernant la rentabilité croissante de ces entreprises.

En effet, plusieurs études et rapports ont montré que les bénéfices réalisés par ces sociétés dépassaient largement les prévisions initiales. L'objectif de cette taxation serait donc de redistribuer une partie de ces surprofits, tout en garantissant un cadre économique stable pour les concessionnaires.
 

Les concessionnaires ne sont pas contents

La réponse des concessionnaires face à cette annonce a été rapide. Vinci Autoroutes, l'un des principaux acteurs du secteur, a exprimé son étonnement, remettant en question la notion même de « surprofits ». Selon eux, l’Autorité de régulation des transports, qui a pour mission de surveiller la rentabilité des sociétés concessionnaires, n'a pas identifié de rentabilité excessive. Cette position est renforcée par le fait que, malgré une rentabilité supérieure aux attentes du marché, elle n'est pas jugée démesurée.

D'autres acteurs, tels qu'Autoroutes Paris-Rhin-Rhône, ont adopté une approche plus prudente. En l'absence de détails précis sur le projet de taxation, ils préfèrent attendre avant de formuler une réponse complète. Cependant, il est clair que la perspective d'une telle taxe suscite des inquiétudes parmi les concessionnaires, qui craignent des implications financières majeures pour leurs activités.

Si cette taxe venait à être mise en place, elle pourrait avoir des conséquences directes sur les tarifs des péages. Les sociétés pourraient être tentées de répercuter cette taxe sur les usagers.