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Bugatti change de nom pour devenir Bugatti-Rimac







6 Juillet 2021

On savait le constructeur Rimac, d’origine croate, très intéressé par un rachat de Bugatti, le constructeur de Molsheim, en Alsace, propriété de Volkswagen. Mais le groupe allemand ne comptait pas céder totalement le constructeur d’hypercars. Finalement, ce sera une coentreprise qui verra le jour.


Adieu Bugatti, bonjour Bugatti-Rimac

Pixabay/MrJayW
Pixabay/MrJayW
L’annonce a été faite le lundi 5 juillet 2021 mais n’est pas une réelle surprise : Volkswagen qui détient Bugatti aura cédé 55% du capital du constructeur à qui l’on doit, entre autres, la Chiron, à Rimac. Porsche, filiale de Volkswagen, récupère néanmoins 45% du capital, tandis que les deux constructeurs vont fusionner.

Rimac Group, de son côté, va voir son capital être partagé, à l’issue de cette opération, entre Mate Rimac, son fondateur (37%), Porsche (24%), Hyundai (12%) et d’autres investisseurs pour les 27% de capital restants. Rimac Group détiendra donc 55% du capital de la nouvelle coentreprise Bugatti-Rimac et 100% de Rimac Technology.

Une opération financière qui prépare l’avenir de Bugatti

L’opération va également induire un changement majeur pour Bugatti : basé à Molsheim, en Alsace, le constructeur va voir son siège social se déplacer au Rimac Campus, à quelques kilomètres de Zagreb en Croatie, dès l'ouverture du site en 2023. Mais la production des voitures Bugatti restera en Alsace, tout comme 130 emplois sur les 430 que comptera la nouvelle entité qui verra le jour. Rimac, de son côté, continuera de produire la Nevera.

C’est dans le futur que la fusion Bugatti-Rimac prendra tout son sens : Bugatti devrait, comme ses concurrents directs tels que Ferrari ou Lamborghini (même si la gamme de prix est différente), passer à l’électrique dans les années à venir. Rimac, spécialisée dans les hypercars 100% électrique, devrait donc apporter son soutien technique et technologique à ce changement de stratégie auquel Bugatti ne peut pas échapper, même si le constructeur peut se permettre, étant donné sa clientèle, de le retarder.