NLTO
/ Magazine d'actualité politique, économique et internationale /




Cancer de la prostate : espoirs autour d’un test de remplacement de la biopsie



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur




31 Juillet 2019

Des chercheurs du CNRS et de l’Institut Curie ont obtenu un financement pour mettre au point un nouveau système de dépistage du cancer de la prostate. Une méthode qui pourrait rassurer les patients mais aussi gagner en précision.


Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay
Un test d’urine plutôt qu’une biopsie. Voilà de quoi rassurer les personnes qui effectuent le dépistage du cancer de la prostate. Avec 54 000 nouveaux cas par an en France, mieux repérer la pathologie peut s’avérer crucial. « Une équipe de chercheurs du CNRS et de l'Institut Curie vient de remporter une bourse de recherche européenne pour finaliser la mise au point d'un tout nouveau test de dépistage de ce cancer, plus simple, moins douloureux, plus rapide que ce qui est proposé aujourd'hui » nous apprend Europe 1 .
 
« Aujourd'hui, pour dépister le cancer de la prostate, le parcours est un peu compliqué. Chez les hommes avec un dosage sanguin (qu'on appelle le taux de PSA) élevé, et chez lesquels on constate une prostate de taille anormale, on propose de faire une biopsie. Ce sont donc environ 100.000 hommes chaque année qui doivent subir cet examen un peu douloureux, stressant et qui peut entraîner des complications, des infections par exemple. Alors que dans la moitié des cas, il n'y a pas du tout de cancer... » poursuit la radio.

Le nouveau test pourrait être tout aussi fiable en évitant les désagréments de la biopsie. « On peut aller directement chez l’urologue, on prélève les urines et en quelques jours, on peut savoir si le patient souffre d’un cancer de la prostate, ou pas. Cela permet, ensuite, d’orienter vers un diagnostic plus précis, et une biopsie qui est toujours nécessaire à faire. Mais au moins, avec un test simple, on aura trié les patients » explique le chercheur en charge de l’équipe. Avec ce nouveau financement, les tests vont se multiplier avec notamment un essai sur un échantillon d’hommes. Mais si la méthode s’avère performante, il faudra attendre au moins dix ans avant qu’une mise en pratique grand public soit envisagée.