Coupures d’internet en Corée du Nord après l’attaque d’un hackeur



Journaliste pour VA Press. En savoir plus sur cet auteur



11 Février 2022

Pendant deux semaines, six heures par jour, un hackeur américain a coupé l’internet nord coréen, a révélé « Wired ».


Creative Commons - Pixabay
L’histoire ne dit pas s’il a été embauché par les services américains. Mais un hackeur est parvenu à mettre à genou les systèmes internet de Corée du Nord pendant deux semaines. A la fin du mois dernier et pendant deux semaines, il est parvenu à couper le système intranet nord coréen six heures par jour. « Le site de la compagnie aérienne d’État Air Koryo, le site gouvernemental Naenara, celui du ministère des Affaires étrangères, l’agence de presse KCNA (Korean Central News Agency) et surtout les messageries électroniques de tous les dirigeants du pays devenaient inaccessibles, au moins un serveur central ayant été rendu inopérant. Le pouvoir nord-coréen pouvait fulminer : l’Occident venait pour la première fois de réussir à paralyser les modestes infrastructures numériques du régime. Prélude à une véritable offensive militaire, terrestre ou aérienne ? Le pot aux roses vient d’être dévoilé par la revue américaine Wired: contrairement aux supputations initiales, le Cyber Command (ou USCYBERCOM basé à Fort Meade, dans le Maryland) ne semble pas avoir joué le moindre rôle dans ce blitzkrieg digitale. Le « coupable» se cache derrière un pseudo: «P4x» » rapporte Le Figaro
 
Avec des programmes activés pour déstabiliser le pays depuis son domicile, le cyber pirate a fait des merveilles. « Début 2021, les hackeurs nord-coréens lancent une offensive tous azimuts contre leurs homologues américains pour leur voler, soit par intrusion soit par séduction, leurs plus récents outils offensifs. L’objectif semble être de perfectionner leurs techniques de pénétration des systèmes d’exploitation Google Chrome et Windows 10. P4x découvre l’agression à temps, et bloque l’assaut contre ses serveurs en isolant et en dépeçant le fichier malveillant. Mais la pilule ne passe pas. Il est outré que, les mois passant, aucune action de rétorsion ne soit montée par les autorités américaines, bien qu’il ait rendu compte au FBI » poursuit le quotidien. L’attaque des systèmes du pays aurait donc été motivé par une volonté de leur faire payer leur geste.
 
Lire en intégralité le récit du « Figaro »