Croissance : en 2023 la France ne sera pas en récession selon le FMI






12 Octobre 2022

Le Fonds Monétaire International (FMI) a publié son dernier rapport sur la croissance en 2022 et 2023 mardi 10 octobre 2022. L’institution craint que l’année 2023 ne soit très difficile, avec un risque de récession dans de nombreuses économies avancées. La France, néanmoins, devrait rester dans le vert, mais avec une croissance inférieure à celle espérée par le gouvernement.


Les prévisions de croissance mondiale baissées par le FMI

Le FMI n’affiche pas d’optimisme pour l’année 2023. Si dans le document publié le 11 octobre 2022, il ne révise pas à la baisse la croissance pour 2022, qui reste à 3,2% après avoir été revue à la baisse à trois reprises dans le courant de l’année, pour 2023 c’est une autre histoire. Désormais, le Fonds Monétaire International ne table plus que sur une croissance mondiale de 2,7%, baissée de 0,2% par rapport à l’estimation précédente.

Pierre-Olivier Gournichas, chef économiste de l’institution internationale, va même plus loin : « les chocs de cette année vont renforcer les conséquences de la pandémie qui n'étaient qu'en partie rattrapées. En résumé, le pire est à venir et pour beaucoup de gens, 2023 ressemblera à de la récession ». Selon le FMI, en effet, la croissance en 2023 sera la plus basse jamais attendue depuis 2001, en faisant exception des crises de 2008 et de la Covid-19.

Allemagne et Italie en récession, la France reste dans le vert

Si la Chine et les pays émergents devraient résister, les pays industrialisés seront durement touchés. À l’image des États-Unis pour lesquels la croissance attendue par le FMI n’est plus que de 1%, avec un réel risque de récession en 2023 faisant désormais partie des scénarios de la Maison Blanche.

Du côté de la zone euro, ce n’est guère mieux : pour l’ensemble de la zone, la croissance attendue en 2023 n’est que de 0,5%, fortement revue à la baisse (-0,7 point). Allemagne et Italie devraient connaître une récession sur l’année, -0,3% et -0,2% respectivement.

L’Hexagone, de son côté, s’en sortirait mieux avec une croissance positive mais faible à 0,7%. Une prévision plus pessimiste que celle du gouvernement français, mais plus optimiste que celle de la Banque de France.