Don't Call Me Jennyfer placée en redressement judiciaire






22 Juin 2023

L'enseigne de prêt-à-porter 'Don't Call Me Jennyfer' traverse une période difficile, illustrant la crise qui secoue l'industrie de l'habillement. Face à l'inflation et à la hausse des coûts, la marque emblématique des années 1990-2000 cherche des solutions pour éviter la faillite et préserver ses emplois.


Don't Call Me Jennyfer : un géant en difficulté

Depuis sa fondation en 1984, 'Don't Call Me Jennyfer' a su se faire une place de choix dans le secteur de l'habillement, avec pas moins de 300 magasins, dont 220 en France, et plus de 1.100 employés. Cependant, l'enseigne n'échappe pas à la crise qui frappe l'industrie. Le 21 juin 2023, elle a demandé son placement en redressement judiciaire, une mesure visant à protéger l'entreprise et ses emplois. La direction de l'entreprise travaille activement sur toutes les options possibles pour préserver l'activité et éviter la faillite.

Le redressement judiciaire de 'Don't Call Me Jennyfer' n'est que le dernier d'une série d'événements qui ont secoué le secteur de l'habillement. Des marques comme Camaïeu, Kookaï, Gap France et Burton of London ont toutes connu des difficultés, voire la faillite. Les raisons sont multiples: baisse des ventes, hausse des coûts, et l'impact de l'inflation sur le chiffre d'affaires. Depuis janvier 2023, près de 10.000 emplois ont été supprimés dans le secteur, s'ajoutant aux 2.200 postes supprimés suite à la faillite de Camaïeu fin 2022.

Une crise sectorielle profonde

La crise que traverse 'Don't Call Me Jennyfer' est symptomatique des défis auxquels est confronté le secteur de l'habillement. La pandémie de Covid-19 a accéléré une transformation déjà en cours, avec une baisse des ventes en magasin et une hausse des achats en ligne. Le secteur doit désormais s'adapter à ces nouvelles réalités, tout en gérant les conséquences économiques de la pandémie et de l'inflation. La résilience et l'innovation seront les clés pour naviguer dans ce paysage incertain et en constante évolution.

Malgré la crise, 'Don't Call Me Jennyfer' a des raisons d'être optimiste. Son positionnement sur le marché des 10-19 ans, où elle détient un peu plus de 10% de parts de marché en France, pourrait jouer en sa faveur. La direction de l'entreprise se dit "confiante" quant à la capacité de la marque à surmonter cette mauvaise passe.