Donald Trump, la fronde de cadors du parti Républicain s’accentue



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9 Aout 2016

Cinquante personnalités de premier plan du camp républicain qui ont exercé des hautes fonctions dans les administrations américaines viennent de publier une lettre qui appelle à ne pas voter Trump. Un coup de tonnerre qui démontre un peu plus l’état de délabrement du camp républicain depuis la nomination du milliardaire.


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C’est une élection pas comme les autres qui se préparent au Etats-Unis. Dans ce pays où le bipartisme et l’efficacité électorale sont entrés dans les mœurs, la personnalité de Donald Trump suscite des positionnements très surprenants. Depuis sa nomination comme candidat pour le parti Républicain, le milliardaire est la cible d’attaques venant de tous côtés, y compris de son propre camp.

La fronde gronde donc et la division au sein même du parti semble s’accentuer de jour en jour. La signature par cinquante personnalités du parti qui ont exercé des postes au plus haut niveau de l’administration américaine d’une lettre cinglante publiée dans le New York Times, est une nouvelle étape. « Parmi les signataires, on trouve par exemple Michael Hayden, ancien directeur de la CIA sous George W. Bush, ou encore John Negroponte, ancien directeur du renseignement national et numéro deux du département d’Etat sous George W. Bush. Si cette lettre n’appelle pas explicitement à voter pour la candidate démocrate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, ils écrivent néanmoins : « Aucun de nous ne votera pour Donald Trump. » » rapporte Le Monde.

« M. Trump a démontré à maintes reprises qu’il comprend mal les intérêts vitaux du pays, ses défis diplomatiques complexes, ses alliances indispensables et les valeurs démocratiques sur lesquelles la politique étrangère des Etats-unis doit être fondée » affirment les signataires.

Selon ces personnalités qui ont été décisionnaires dans les dernières administrations dirigées par un président issu du parti républicain, les déclarations provocantes du candidat Trump posent de sérieuses questions sur ses connaissances et inquiètent nombre d’alliés stratégiques du pays.  En guise de réponse, le magnat de l’immobilier a expliqué par communiqué que les signataires étaient « les auteurs des décisions désastreuses d’envahir l’Irak, de permettre à des Américains de mourir à Benghazi et d’être ceux qui ont permis l’ascension de l’EI. »