EDF relance 4 réacteurs : la fin des coupures de courant ?






12 Décembre 2022

EDF continue dans sa lancée de réussite. Le rallumage au moment opportun de 4 réacteurs nucléaires va compenser la probable hausse de consommation d'énergie due à la chute des températures.


​EDF agit au bon moment et relance 4 réacteurs nucléaires

EDF est en progrès constant : 4 réacteurs remis en marche, le réseau électrique est au vert.
EDF a annoncé vendredi 9 décembre 2022 une bonne nouvelle. Alors même que l’hiver s’installe et que la température de 0 degré prédomine en France, EDF déclare avoir augmenté sa production électrique en augmentant sa production. 4 réacteurs nucléaires de plus sont en service, soit un total de seize à l'arrêt contre vingt une semaine auparavant. Il ne s’agit pas de nouveaux réacteurs mais bien de la remise en marche de réacteurs à l’arrêt pour cause de maintenance de sécurité et de travaux d’entretien. Il s’agit des réacteurs de Bugey 3, Dampierre 3, Cruas 2 et Cattenom 4.

Le fournisseur français d’énergie inscrit cette réussite dans une continuité de progrès concrets. Le redémarrage des réacteurs intervient au moment le plus crucial. Une importante chute des températures devrait entrainer au cours de la semaine l’allumage de chauffages de compensation et des pics de consommation. La fin des travaux de maintenance sur les infrastructures est donc opportune. EDF annonce être en mesure d’atteindre la puissance de 40 GW en production nucléaire.

​Pas de coupures en vue, et du gaz en réserve pour compenser

Fort de la capacité de production électrique grâce au nucléaire, les prévisions du groupe RTE ne prévoient pas de coupures de courant. La consommation est couverte par l’apport électrique produit. Le gestionnaire de réseau estime cependant que seuls 3 réacteurs devraient être remis en service sur les 5 annoncés par le groupe EDF. La vraie période de crise sera le mois de janvier 2023 puisqu’il marquera la période avec les plus basses températures et une reprise d’activité de début d’année et de retour de congés hivernaux. 

Pas de nécessité de s’inquiéter outre mesure cependant. Les autres moyens de production prennent le relai des défaillances du nombre trop bas de réacteurs nucléaires. Le gaz est par exemple mis à contribution. Ses réserves sont utilisées et ont notamment baissé, en une semaine, de 97% à 92%. Pallier aux manques créés par le nucléaire entraine donc 5% de consommation de gaz supplémentaire. Seule la relance du parc nucléaire dans sa totalité pourrait à terme signer la fin de la sobriété énergétique.