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Éducation nationale : une grève annoncée pour le 2 avril 2024







27 Mars 2024

Le 2 avril 2024, au lendemain du week-end long de Pâques, les enseignants de l’Education nationale vont une nouvelle fois descendre dans la rue. La raison est toujours la même : leur salaire et leur opposition aux réformes englobées dans le "choc des savoirs".


Les enseignants ne veulent pas de groupes de niveau

La contestation des groupes de niveau au collège, qui justifie la mobilisation annoncée pour le 2 avril 2024, semble se renforcer. Les enseignants dénoncent une mesure perçue comme une segmentation inéquitable des élèves. Les syndicats, dont le SNES-FSU, le SNEP-FSU, SUD Éducation, la CGT éduc'action, et la FNEC-FP FO, se dressent unis contre ce qu'ils considèrent comme une atteinte à l'égalité des chances dans l'enseignement.

Dans les mots du SNES-FSU, premier syndicat du secondaire, l'objectif est « d'amplifier la mobilisation » contre les réformes envisagées. La publication au Journal officiel, le 17 mars, de l'arrêté sur la mise en place des groupes de niveau – désormais définis en fonction des besoins des élèves et non plus comme des groupes de niveau à proprement parler – a été accueillie avec scepticisme par les syndicats. Ceux-ci dénoncent une manœuvre du gouvernement, « fébrile », cherchant à « passer en force » malgré l'opposition de la profession.

Salaire et moyens de l’école au centre de la contestation

L'appel à la grève concerne la question des groupes de niveau mais aussi la question plus large du salaire des enseignants et des moyens accordés à l’école publique. Une question qui risque de devenir centrale, alors que l’exécutif se prépare à se lancer dans une période de rigueur budgétaire. Les syndicats préparent et annoncent déjà plusieurs manifestations, en particulier à Paris et dans les grandes agglomérations françaises.

La grève du 2 avril 2024 n’est pas un mouvement social qui vient de naître. Il s’inscrit dans un historique de mobilisations contre les réformes du "choc des savoirs", incluant des grèves les 1er et 6 février, ainsi que diverses actions locales et rencontres avec les parents d'élèves.