En 2013, la plateforme Pharos a reçu plus de 129 000 signalements de contenus illégaux






6 Février 2014

Cette plateforme policière qui a été compétente dans l’affaire du jeune handicapé agressé dans l’Isère voit chaque année le nombre de signalements augmenter depuis sa création en 2009. 500 enquêtes policières ont découlé de son travail en 2013.


Pharos est le service de police qui est chargé de dénicher et ouvrir des enquêtes liées à des contenus illégaux sur internet. Ces derniers jours ils ont été au cœur de deux affaires largement médiatisées : l’agression filmée d’un jeune handicapé dans l’Isère et le chat maltraité de Marseille.

« Reflet de l’évolution de la société »

Créée en 2009, la plateforme a vu chaque année le volume des contenus à analyser augmenter. En 2013, plus de 129 000 signalements ont été enregistrés contre 78 000 en 2010. Les fonctionnaires de police chargés d’analyser et d’enquêter sur ces contenus sont installés à la direction centrale de la Police judiciaire à Paris. Ils sont une douzaine à travailler dans ce service dirigé par le commissaire Valérie Maldonado. Cette dernière explique que le nombre croissant de signalement est le « reflet de l’évolution de la société et du développement des réseaux sociaux. »

Selon elle, les internautes sont de plus en plus vigilants sur les contenus des vidéos et informés sur les moyens d’agir. Les mécanismes d’internet sont de mieux en mieux intégrés par les personnes qui savent reconnaître les actes répréhensibles.

Les soupçons d’escroqueries constituent 56% des signalements, 12% sont des propos suspectés de racisme et 10% liés à des affaires pédopornographiques. La plus grande partie du travail des fonctionnaires consiste à trier les contenus pour estimer leur illégalité. En 2013, 500 enquêtes ont été ouvertes après ce travail de tri. Lorsque les policiers de Pharos identifient une infraction passible d’une sanction légale, ils font passer le dossier au poste de police ou de gendarmerie compétent.

Le service continue à accepter d’être médiatisé pour que le sentiment d’impunité sur internet disparaisse. Les contenus répréhensibles, notamment pédopornographiques, sont difficiles à bannir de la toile puisque, pour la grande majorité d’entre eux, ils sont issus de pays étrangers aux législations floues dans le domaine.