En Afrique le Covid ne doit pas détourner de la gestion des conflits dit l’ONU



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25 Mai 2021

Obnubilé par les enjeux liés au Covid, l’ONU veut que la période post épidémie permette un élan positif dans le domaine de la paix en Afrique.


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Si le Covid est la problématique centrale globale, l’épidémie n’a pas gommé les enjeux les plus cruciaux. Pour les Nations Unies, il faut profiter de l’énergie déployée sur le front sanitaire pour d’autres domaines. « Le relèvement après la crise de la Covid-19 doit être l'occasion de répondre aux causes profondes des conflits en Afrique, de faire de la prévention une priorité et de mettre en œuvre une politique de développement durable, a déclaré, mercredi, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, lors d'un débat au Conseil de sécurité. Plusieurs pays du continent africain sont confrontés à une violence chronique et d'autres ont vu la résurgence d'anciens conflits, a noté le chef de l'ONU lors de ce débat consacré à la paix et la sécurité en Afrique et présidé par le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, dont le pays occupe la présidence tournante du Conseil de sécurité en mai » raconte l’ONU par communiqué.

« Depuis le début de la pandémie, mes représentants et envoyés spéciaux à travers le continent ont intensifié leurs efforts pour renforcer la prévention des conflits et faire avancer les négociations de paix conformément à l'Initiative de l'Union africaine pour faire taire les armes », assure le secrétaire général de l’ONU.

« Inégalités, pauvreté, insécurité alimentaire, dégradation de l'environnement sont des facteurs de risque. De nombreux pays et communautés sur le continent africain doivent faire face à un environnement de sécurité complexe auquel s'ajoutent des facteurs aggravant comme les inégalités, la pauvreté, l'insécurité alimentaire et la dégradation de l'environnement. Les perturbations climatiques sont un autre multiplicateur de crise » appuie l’organisation internationale.

L’ONU est appelé à se positionner sur chacun de ces dossiers de crises. Impossible de les hiérarchiser sans entrer dans des évaluations très contestables moralement, l’organisation s’installe dans le rôle que les États lui donne : celui de la coopération entre les pays dans une position de gestionnaire de crises.