Facebook risque une amende pour « informations trompeuses » sur le rachat de WhatsApp



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19 Décembre 2016

L’entreprise Facebook pourrait risquer une amende de plusieurs millions d’euros par la Commission européenne, qui l’a accusé de lui avoir fourni « des informations trompeuses » lors de son enquête en 2014 sur le rachat du service de messagerie WhatsApp.


Source : Pixabay, image libre de droits.
La Commission européenne, qui a adressé une « communication des griefs » à l’entreprise américaine précise que cette procédure n’aura « pas d’incidence » sur le feu vert accordé à l’opération, finalement conclue pour 22 milliards de dollars.

« Facebook a jusqu’au 31 janvier 2017 pour répondre aux craintes de Bruxelles », explique un article du journal en ligne 20Minutes, qui ajoute que « Si celles-ci étaient confirmées, la Commission pourrait lui infliger une amende allant jusqu’à 1 % de son chiffre d’affaires, qui s’élevait à 17,9 milliards de dollars en 2015. »

Dans un communiqué, l’exécutif européen, gardien de la concurrence dans l’UE, assure : « A ce stade, la Commission craint (…) que Facebook ait fourni, délibérément ou par négligence, des informations inexactes ou trompeuses. »

Une politique de confidentialité modifiée

Facebook avait assuré en 2014 « qu’elle ne serait pas en mesure d’associer automatiquement et de manière fiable les comptes d’utilisateurs des deux sociétés », une information dont la Commission explique avoir « tenu compte » pour autoriser l’opération.

Mais en août 2016, « l’entreprise californienne avait modifié la politique de confidentialité de WhatsApp, permettant aux données récoltées sur cette application d’être utilisées pour proposer une publicité ciblée sur les autres applications du groupe comme Facebook ou Instagram », ajoute l’article de 20Minutes : « La Commission avait entamé dès le mois de septembre des discussions avec Facebook, qui avait cessé temporairement, en novembre, le partage d’informations avec WhatsApp en Europe. »

Dans son communiqué, la Commission conclut mardi que « la possibilité technique d’associer automatiquement les identifiants d’utilisateur de Facebook aux identifiants d’utilisateurs de WhatsApp existait déjà en 2014 ».

Bruxelles estime « particulièrement important » de pouvoir « se fier à l’exactitude et à l’exhaustivité des renseignements fournis, indépendamment de la question de savoir s’ils ont une incidence sur le résultat de l’appréciation de l’affaire ».

Lire l’intégralité de l’article du 20Minutes ici.