Facebook se demande s’il est encore pertinent de supprimer certaines fake news






27 Juillet 2022

Une fausse information est-elle plus ou moins acceptable, sur un réseau social, en fonction de la situation globale ? Au premier abord, la réponse paraît clairement « non » : les fausses informations devraient être supprimées dès lors qu’elles sont identifiées comme telles. Mais pour Facebook, ce pourrait ne pas être le cas… et notamment concernant la Covid-19.


Facebook a supprimé plus de 25 millions de fausses informations

Dans un communiqué de presse, Meta, maison-mère de Facebook, revient sur l’action du réseau social face à la pandémie de Covid-19 et, surtout, les fausses informations qui ont été légion. Masques, propagation du virus et ensuite efficacité des vaccins ont fait l’objet d’un traitement drastique : la suppression pure et simple. Et Facebook de révéler que, depuis janvier 2020, pas moins de 25 millions de fausses informations ont ainsi été supprimées.

Un nombre qui peut paraître élevé… mais qui ne représente en réalité qu’environ 30.000 contenus par jour, à mettre en relation avec les près de 3 milliards d’utilisateurs mensuels et 2 milliards d’utilisateurs quotidiens que compte le réseau social. Désormais, le géant se demande même s’il doit continuer de les effacer.

Vers une politique moins stricte sur la désinformation chez Facebook ?

Dans son communiqué, Facebook annonce donc demander au Conseil de surveillance si la lutte contre les fausses informations est toujours adaptée, ou si, au contraire, le réseau social devrait penser à la réduire. Comme si, une fois la pandémie passée (ce qui n’est pas le cas puisqu’on compte plusieurs millions de nouveaux cas de Covid-19 par semaine), une fausse information était moins fausse qu’en pleine pandémie.

Le réseau social avance en effet d’autres solutions : placer un bandeau d’alerte sur les fausses informations identifiées, ou moins les montrer en faisant jouer la puissance de son algorithme. Des solutions a minima pour permettre la libre expression, chère aux États-Unis, quitte à risquer d’amplifier le phénomène de méfiance envers les vaccins contre la Covid-19 ou les mesures sanitaires.