Fin du passe sanitaire, l’Assemblée renvoie la balle au Sénat



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4 Novembre 2021

L’Assemblée nationale a immédiatement fixé de nouveau à fin juillet 2022 la levée du passe sanitaire tandis que le Sénat avait modifié cette date et fixé au 28 février. Très politique, cet échange devrait vraisemblablement tourner en faveur de l’Assemblée en fin de semaine.


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De volée et acceptant de faire du sujet un sujet de clivage avec la droite, la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale a modifié la date de levée du passe sanitaire. « Les députés ont décidé, conformément à la volonté du gouvernement, de proroger au 31 juillet 2022 la possibilité de recourir au passe sanitaire pour lutter contre l'épidémie de covid-19, revenant sur la décision du Sénat de ramener ce délai au 28 février. Le texte a été approuvé par 147 voix contre 125 et deux abstentions, au terme d'une nouvelle lecture qui rétablit le texte, profondément modifié la semaine dernière par la chambre haute, dans le sens souhaité par le gouvernement » résume Le Figaro .

Aujourd’hui, jeudi 4 novembre, c’est au tour des sénateurs de reprendre les discussions. Mais ce sera bien à l’Assemblée nationale vendredi 5 novembre que la lecture définitive aura lieu alors qu’une commission mixte paritaire entre les deux chambres n’est pas parvenu à trouver un compromis. « Le principal contentieux porte sur la possibilité de recourir au passe sanitaire jusqu'au 31 juillet prochain, que le Sénat dominé par la droite avait ramenée au 28 février. Les sénateurs, comme les oppositions de droite et de gauche au Palais Bourbon, dénoncent un «blanc-seing» donné au gouvernement sur une période qui «enjambe» les élections présidentielles et législatives. Le pouvoir a «peur d'avoir un débat sur ce sujet quelques semaines avant l'élection présidentielle», a lancé le député LR Julien Dive. La socialiste Lamia El Aaraje a accusé la majorité de «jouer avec la démocratie» » avance Le Figaro.

Entre la sortie stricte des températures hivernales, alors que les années précédentes ont été marquées par des épisodes jusqu’en mars ou avril, ou fin juillet qui est une période qui n’a jamais été concernée par des pics de contaminations, il y avait pourtant un juste milieu.