Hypersensibilité aux ondes, l’Anses veut en savoir plus



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5 Avril 2018

L’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de publier une expertise sur l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Elle estime que la connaissance scientifique actuelle ne permet pas de prouver le lien de causalité entre certains maux et l’exposition aux ondes. Elle recommande de travailler à « amplifier l'effort de recherche et adapter la prise en charge des personnes concernées. »


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L’électrohypersensibilité, connue sous le sigle EHS, est un concept complexe. Alors que de plus en plus de personnes affirment être concernées, l’Anses s’est penchée sur la question pour livrer son expertise. D’après elle, le travail scientifique n’est pas assez avancé pour avoir donner une réponse stricte.

« Ce travail s'est appuyé sur l'ensemble de la littérature scientifique disponible, ainsi que sur un grand nombre d'auditions : médecins hospitaliers et généralistes, chercheurs, associations et personnes concernées. L'expertise met en évidence la grande complexité de la question de l'électrohypersensibilité (EHS), tout en concluant, en l'état actuel des connaissances, à l'absence de preuve expérimentale solide permettant d'établir un lien de causalité entre l'exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS » explique le communiqué de l’Anses.
Par cette déclaration, l’agence ne remet pas en question les difficultés et symptômes mis en avant par les personnes : « l'Agence souligne que la souffrance et les douleurs exprimées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue les conduisant à adapter leur quotidien pour y faire face. Dans ce contexte, l'Agence recommande une prise en charge adaptée des personnes concernées ainsi que la poursuite des travaux de recherche, notamment en mettant en place des études dont les conditions expérimentales prennent en compte les conditions de vie des personnes se déclarant EHS. »

Pour les chercheurs de cet organisme, il est fondamental de se pencher de façon plus intensive sur le sujet notamment parce que la question des radiofréquences s’installe comme l’une des principales préoccupations sanitaires de notre époque. « Malgré les mesures mises en place pour encadrer et surveiller les niveaux d'exposition aux champs électromagnétiques, la littérature scientifique rapporte depuis plusieurs décennies et de façon continue des cas de personnes souffrant de troubles divers attribués à des expositions aux champs émis par les appareils électroménagers, les installations électriques et les dispositifs communicants » analysent les scientifiques français.