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Inégalités : Oxfam tire (encore) le signal d’alarme







15 Janvier 2024

Le rapport 2024 d'Oxfam, "Multinationales et inégalités multiples", critique une nouvelle fois l’augmentation de la richesse des ultra-riches alors que le reste de la population voit son pouvoir d’achat baisser. Un rapport annuel publié, comme toujours, à l’occasion de l’ouverture du Forum Economique de Davos, ce lundi 15 janvier 2024.


La forte hausse de la fortune des milliardaires

Depuis 2020, selon les calculs de l’ONG, les cinq hommes les plus riches ont doublé leur fortune, atteignant 869 milliards de dollars, tandis que la richesse de 5 milliards de personnes a chuté. Et au niveau mondial, ce n’est guère mieux : la fortune des milliardaires a augmenté de 3 300 milliards de dollars depuis 2020, trois fois plus vite que l'inflation. Les 1% les plus riches possèdent désormais 48% des actifs financiers mondiaux.

En France, la fortune des quatre milliardaires les plus riches, la famille Arnault, la famille Bettencourt Meyers, Gérard et Alain Wertheimer,  a augmenté de 87%, alors que 90% des Français voient leur richesse diminuer. Les 1% les plus riches de l’Hexagone détiennent 36% du patrimoine financier total en France alors que plus de 80% des Français ne déclarent posséder ni assurance-vie, ni actions directement.

Les multinationales pointées du doigt

Outre la richesse des milliardaires, qui augmente, Oxfam épingle aussi les multinationales, dirigées par ces mêmes milliardaires. Les multinationales, estime l’ONG, jouent un rôle crucial dans l'aggravation des inégalités. Elles exercent une pression sur les salaires, pratiquent l'évasion fiscale et contribuent au réchauffement climatique.

Pour répondre à ces inégalités croissantes, Oxfam propose des solutions concrètes : augmenter les impôts sur les ultra-riches et réguler les multinationales. Parmi ces propositions, un impôt sur la fortune climatique pour les multimillionnaires et les milliardaires, l'encadrement des bénéfices versés aux actionnaires, et l'imposition d'un écart de rémunération raisonnable, fixé à un maximum de 1 à 20 entre le salaire le plus bas et le PDG, au sein des entreprises.