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Islamogauchisme : Frédérique Vidal s’attire toutes les critiques







18 Février 2021

Généralement absente dans les médias depuis sa nomination au poste de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal a, en quelques jours, canalisé les critiques de tous bords sur sa personne. En cause : la polémique sur l’islamogauchisme à l’université.


Islamogauchisme : un terme sans définition pour… le CNRS

Pixabay/Foundry
Pixabay/Foundry
L'affaire a pris une ampleur inédite, et déjà des voix s’élèvent pour demander la démission de Frédérique Vidal de son poste de ministre. Tout est allé très vite : dimanche 14 février 2021, elle a déclaré que l’islamogauchisme, comme elle l’appelle, était en train de gangréner l’enseignement supérieur. Une déclaration très rapidement critiquée mais que la ministre n’a pas retirée, au contraire : le 16 février 2021, elle annonce qu’elle allait mandater le CNRS (Centre nationale de la recherche scientifique de réaliser « un bilan de l'ensemble des recherches qui se déroulent dans notre pays » sur l’islamogauchisme.

Or, directement concerné par cette demande, le CNRS n’a pas manqué de répondre à la ministre, dès le lendemain. Dans un communiqué de presse publié le 17 février 2021, les chercheurs ont tenu à préciser que s’ils pouvaient aider le ministère, « L’islamogauchisme, slogan politique utilisé dans le débat public, ne correspond à aucune réalité scientifique. »

Frédérique Vidal recadrée… par Emmanuel Macron

De tous les bords politiques, les critiques ont été nombreuses, y compris chez La République en Marche. Et le chef de l’État, Emmanuel Macron, s’en serait mêlé lors du Conseil des ministres du 17 février 2021.

« La priorité pour le gouvernement, c’est évidemment la situation des étudiants dans la crise sanitaire, c’est évidemment la possibilité d’apporter un soutien financier aux étudiants en difficulté, c’est évidemment de permettre aux étudiants qui le souhaitent de pouvoir revenir progressivement en présentiel à l’université », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.